Les sélections locales organisées le 4 février dernier continuent de connaitre leur lot de contestation. Ce mercredi 7 mars, les responsables du PEDN, Parti de l’Espoir pour le Développement National étaient sur la braise à la maison de la paresse. Histoire de mettre les points sur les i par rapport au couloir de négociation ouvert par la CENILE après la publication des résul…tares définitifs. Il était également question du bras de fer qui perdure entre le SLECG et les autorités guinéennes.
Dès le lendemain du scrutin, le parti politique dirigé par Lansana Kou-raté a crié au hold-up, dénonçant le non assainissement du fichier électoral, l’implication des administrateurs territoriaux, l’utilisation abusive des procurations ou encore la falsification des résul…tares. Le PEDN a refusé de s’associer à la série de rencontres initiées par la CENILE, processus qu’il qualifie « d’épreuves démagogiques ». François Bourouno, chargé de communication du parti demande une nouvelle fois l’annulation pure et simple du scrutin : « Tous les résultats communiqués par la CENI et validés par les TPI ne reflètent pas la réalité des urnes. Nous sommes un parti légaliste, nous avons indiqué notre position sur ce scrutin. Le PEDN ne reconnait pas ces résultats, nous voulons l’annulation pure et simple de ces élections pour que la Guinée puisse les reprendre le plus sereinement possible. Les gens nous parleront du coût, mais ce n’est pas une question d’argent, mais plutôt de construction de la paix et de la démocratie. Si nous voulons la paix il faut poser les bases de la stabilité ». François Bourouno a aussi tiré à boulets rouges sur Saliflou-flou et sa CENILE. Il les accuse d’avoir délibérément saboté les sélections : « Aujourd’hui nous avons besoin d’une nouvelle CENI. Celle dirigée par Maître Kébé a montré suffisamment ses limites. Elle a œuvré durant ce processus à la désorganisation du scrutin du 4 février. Ils savent qu’ils n’ont plus de crédit et ils n’ont plus la compétence nécessaire pour organiser une nouvelle élection ».
Le chargé de communication s’est aussi prononcé sur la crise qui perturbe le secteur de l’éducation depuis bientôt un mois. Goubernement et SLECG ne parviennent toujours pas à trouver un accord pour mettre fin à la crève. François Bourono dénonce un manque de volonté du goubernement : « Le PEDN désapprouve la position actuelle du gouvernement qui reste sourd vis-à-vis du cri de cœur des enseignants. Le SLECG a raison dans le combat qu’il est en train de mener. Le gouvernement doit prendre les dispositions nécessaires pour payer les 40 % parce que les moyens existent. Le budget de la présidence de la république est supérieur à celui du ministère de la justice. Celui des trois départements de l’éducation fait à peine 14 %, c’est un recul par rapport aux pays de la sous-région ».