Loin d’être un simple évènement ludique, la journée du 8 mars consacre les efforts des femmes et garantit le plaidoyer en vue d’une meilleure prise en compte de leurs revendications telles que stipulées dans les conventions, traités et lois. Selon Mariam Sylla, ministre de l’action sociale, de la Promotion féminine et de l’Enfance, les Nations unies, en 2018, ont retenu comme thème central : « L’heure est venue, les activistes rurales et urbaines transforment la vie des femmes ». Au plan national, ajoute-t-elle, « tenant compte des réalités et pour donner effet aux préoccupations liées à l’autonomisation des femmes telles que conditionnées par le président de la République, chef de l’Etat, la commission tripartite d’organisation des festivités du 8 mars a défini un sous thème intitulé : « Autonomisation des femmes en milieu rural ». Elle pense que les nounous rurales sont les piliers de la réalisation du changement économique, environnemental et social, nécessaire au développement durable. Pour la ministre, l’autonomisation des femmes, majoritaires dans la main d’œuvre agricole, est essentielle non seulement pour le bien-être des personnes, des familles et des communautés rurales, mais aussi à la productivité économique. « Leur accès limité aux crédits, aux soins de santé et à l’éducation est un des nombreux défis auxquels il faut faire face. Les femmes rurales sont moins loties que les hommes ruraux ou les femmes urbaines. Elles sont touchées de façon disproportionnée par la pauvreté et l’inégalité d’accès à la terre et aux ressources naturelles, aux infrastructures et services éthiques à une protection sociale. Or, bien mise en œuvre, la politique d’autonomisation des femmes leur donne plus de pouvoir afin d’améliorer leur propre estime de soi et leur indépendance financière ».
Séraphine Wakana, la Représentante résidente du SNU (Système des Nations Unies) en Guinée, s’est réjouie de fêter le 8 mars avec les Guinéennes, qui, en dépit de nombreux obstacles, consolident leurs positions sociales et apportent leur contribution majeure en faveur du développement harmonieux de leur pays. Elle a transmis le message d’Antonio Guterres : « nous vivons actuellement un monde décisif pour les droits des femmes ». S. Wakana précise que les inégalités historiques et structurelles qui ont fait l’audit de l’oppression et de discrimination n’ont jamais été dénoncées si unanimement. « De l’Amérique latine à l’Europe en passant par l’Asie et l’Afrique, sur les réseaux sociaux, les plateaux de cinéma, dans les usines mais aussi dans les rues, les femmes appellent à un changement durable et réclament la tolérance zéro à l’égard des agressions, de la discrimination et du harcèlement sexuel sous toutes ses formes ». Elle indique que « l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles sont de véritables gageurs de notre époque et le plus grand défi que le monde ait à relever en matière de droits fondamentaux ». Même que pour la première fois dans l’histoire, le Système des Nations Unies a atteint la parité dans l’équipe dirigeante au niveau du secrétariat général qui est résolu à faire appliquer cette parité à tous les niveaux de l’organisation. « Nous soutenons sans réserve, la politique de tolérance zéro à l’égard du harcèlement sexuel et le fait d’avoir lancé des initiatives visant à améliorer la procédure de signalement des cas et l’application du principe de responsabilité, dans ce domaine ». Vaste programme !