La mobilisation de manifestants a grossi. Un grand nombre de badauds a investi la rue. La circulation qui était moribonde a fini par succomber. Les fous de l’axe ont barré le passage à l’aide de pneus incandescents qui crachent une colonne de fumée noire. Les étalagistes ont compris le message et ont remballé. Les boutiquiers et magasiniers aussi. Les jeunes ne sont pas du genre à plaisanter. Les farces de l’ordre se sont invités et le cocktail a explosé. Course-poursuite rythmé de gaz lacrymogène dans les couloirs exigües de Koloma.

Comme dit un adage peul : mo sellah ko séra, alors les riverains se sont barricadés, les taxis rails-rails ont disparu comme des fantômes.