Militants et resppnsables des partis politiques de l’opposition respire-lacrymogène ont accompagné Boubacar Sidy Diallo dans sa dernière demeure ce lundi 4 mars après la prière de 14 h. L’opposition a comme prévu profité de l’occasion pour mettre en application sa journée de prière et recueillement. A 11h 20 minutes, le cortège funèbre a pris la direction de Bambéto. En tête, la Petite Cellule Dalein Diallo, accompagné entre autres du Dem-beau Sylla de l’UDG, de Makanera, griot autoproclamé, de Thierno Sey-doux Bayo, de Ibrahima Sory Diallo de l’ADC-BOC, de l’ancien “petit président” Faux-dé Bangoura, patron du PUP, le Faya du BL, des cadres (en bois) du mystère de l’unité nationale. Mais aussi une foule de militants révoltés par les tueries par balles lors des manifestations politiques. Le long du trajet, des klaxons de motos, des slogans hostiles au regime du Grimpeur.  Des curieux, mines serrées, certains en larmes étaient massés le long de la route Leprince, qui a tourné au ralenti. Seules quelques boutiques et stations services étaient ouvertes. À la mosquée de Bambéto, parents et amis de Sidy étaient inconsolables.
Après l’inhumation, les condamnations se sont succedées. « Nous sommes là pour réclamer la justice. Nous vivons dans une république et  non dans un empire. On ne peut donc pas avoir des sous-hommes et des super-hommes. C’est pour cette raison que ce régime qui installe partout des injustices doit être combattu. Nous n’avons donc qu’une seule alternative, c’est de gagner ce combat. Nous ne devons pas prévoir une possibilité d’échec face à ce régime. Nous envoyons un message clair à Cheik Sacko. S’il ne fait pas attention ses jours seront comptés à la tête du ministère de la justice. Nous continuerons le combat jusqu’à ce que la justice triomphe. Il faut qu’on soit intransigeant sinon on continuera à enterrer nos frères » dit le prési du BL.
Les fanatiques de l’UFDG ont vertement réclamé au prési de ce parti des armes pour, disent-ils, faire face aux assassins des jeunes dans la zone de l’axe. Mais pour la Petite Cellule, prendre des armes n’est pas la solution : « Vous réclamez des armes depuis 7 ans, je dis non parce que si on vous les donne vous allez tirer sur des Guinéens. La solution c’est le départ de Alpha Condé. S’il n’est pas là on ne tuera plus. Il est à l’origine de tous ces meurtres parce que les tueurs bénéficient toujours de la promotion. On ne peut pas rester les bras croisés. Aucun policier ou gendarme n’a été inquiété parce qu’il a tué un Guinéen depuis que Alpha est au pouvoir. On ne va pas prendre les armes, mais on peut le chasser, et nous sommes sur la bonne voie ». 
Âgé de 31 ans, Boubacar Sidy Diallo a été tué à Dar-Es-Salam le 26 mars dernier, alors que l’opposition avait appelé à une ville morte pour protester contre les resul…tares des sélections munici…pâles du 4 février dernier. Son cas vient donc s’ajouter aux nombreux autres décès par balles, suite à des événements politiques, mais dont les enquêtes ouvertes ne se referment jamais.