En octobre 2017, un accord tripartite a été signé entre goubernement, mouvement syndical et patronat. Les 40 % qui ont été obtenus étaient échelonnés sur 2 ans, soit jusqu’en 2019. Ce, à cause des contraintes budgétaires que le gouvernement avait invoquées. Mais après la suspension de la crève qui a paralysé le secteur éducatif pendant un mois, des voix se sont levées pour demander l’élargissement des 40% aux autres secteurs de la fonction publique : « Si d’un côté une couche très sensible, très vulnérable qui est l’éducation a pu bénéficier des 30%, je me suis dit qu’il fallait que les autres en bénéficient. C’est vrai que nous n’avons pas les mêmes statuts. L’éducation et la santé ont des statuts particuliers avec les mêmes valeurs monétaires. Mais il faut que nous autres bénéficiions de ces 30% », explique l’Amadoué Diallo, secrétaire gênant de la CNTG.
A l’en croire, les discussions qu’il a engagées avec les autorités ont porté fruit, notamment pour les travailleurs du secteur de la santé : « J’ai échangé avec le ministre du budget et nous avons obtenu des résultats. Le secteur de la santé qui a la même valeur monétaire que l’éducation bénéficiera des 30% à partir du mois de mars 2018 comme pour ceux de l’éducation. Les familles des 115 médecins qui ont trouvé la mort suite au virus Ebola, sur instruction du chef de l’Etat, seront prises en charge à partir de cette année. Les 26 bénévoles paramédicaux, recrutés par Médecins sans frontières, seront remis dans l’effectif de la fonction publique ». Pour les fonctionnaires des autres secteurs, l’échelonnement des 40% qui devrait s’étendre jusqu’en 2019, se fera désormais en 2018. 10% en avril, 10% en juillet et 10% en septembre 2018. La signature du nouveau protocole d’accord interviendra le lundi 19 mars 2018.
L’autre sujet évoqué par le camarade l’Amadoué Diallo, ce sont les rumeurs qui ont gagné Cona-cris au sujet d’une éventuelle augmentation du prix du carburant. Récemment, le ministre guinéen du Budget, dans une sortie médiatique, a laissé entendre que le goubernement pourrait se rabattre sur le carburant ou encore l’électricité pour faire face à la demande des gens-saignants. L’Amadoué de la CNTG est catégorique. Il n’en est pas question : « Ça n’engage que celui qui l’a dit, moi je ne suis pas un administrateur. Il n’est pas question qu’on augmente le prix du carburant, parce qu’en 2015 quand le prix du carburant a baissé, nous avons demandé au gouvernement de diminuer le prix. Il ne l’a pas fait, alors qu’on avait un accord sur la flexibilité des prix ». Camarade Salut !