Deux jours après le refus de la CENILE de se plier à un réexamen des resul…tares contestés de certaines circonscriptions, l’opposition respire-lacrymogène s’est retrouvée ce 8 mars en plénière au QG de l’UFDG. Objectif, évaluer la situation et prendre les décisions qui s’imposent. Autour de la Petite Cellule Dalein, Makanera, son griot autoproclamé, le Faya du BL, Thierno Sey-doux Bayo du PS, Dembo de l’UDG, Ibrahima Sory Diallo, Ahmed Kourouma, l’adjoint du Koly du GRUP…Au menu, le calendrier des prochaines manifestations, la crève du SLECG ou encore la crise à la Basse-cour constitutionnelle. Après plus de trois heures de débat, Makanera, le griot de circonstance a fait le point. D’entrée il a annoncé la reprise des manifestations : « Nous avions tous apprécié la démarche du gouvernement et de la CENI de réexaminer les procès verbaux. Mais nous sommes surpris qu’ils nous disent qu’ils sont maintenant incapables de le faire. C’est pourquoi nous avons décidé de reprendre nos manifestations de rue ». Cette série de manifestations commencera par une ville-morte le lundi 12 mars dans Cona-cris et les préfectures voisines. Et après, viennent les choses sérieuses :« A partir du mercredi 14 mars, nous enclencherons les marches pacifiques à Conakry et sur toute l’étendue du territoire national » 
L’opposition respire-lacrymogène a également planché sur la crève des bouffes-la-craie. Les petits intellos sont à la maison depuis bientôt un mois, faute d’accord entre goubernement et syndicaleux qui réclament de meilleurs conditions d’inhalation de la craie. L’opposition réaffirme son soutien à Soumah et au SLECG : « En tant que partis politiques nous ne pouvons pas rester bras croisés. Ils sont en train de détruire le système éducatif en disant qu’il n’y a pas d’argent, ce qui est absolument faux. Nous accordons notre soutien aux syndicalistes et nous exigeons au gouvernement de trouver des solutions le plutôt que possible pour permettre aux enfants d’aller à l’école » s’exclame le prési du FND.
Les opposants au régime du prési Alpha Grimpeur n’ont pas occulté la situation confuse à la basse-Cour constitutionnelle. Cette institution traverse actuellemnt une zone de turbulence. La cause, le remplacement d’un certain nombre de commissaires, le lundi dernier. Ceux qui ont été tirés au sort ont refusé de céder leur poste. Au contraire ils ont « destitué » le patron de l’institution, Kelefa Sall. Mais l’opposition respire-lacrymogène, qui soupçonne le Grimpeur d’être derrière cette cacophonie, apporte son soutien à Kelefa Sall : « Kelefa est élu pour 9 ans. Depuis qu’il a dit au chef de l’État de ne pas écouter les sirènes révisionnistes, Alpha lui a déclaré la guerre. C’est pourquoi tous ceux qui sont épris de paix et de justice doivent faire en sorte que ce monsieur ne soit pas vaincu. Nous sommes derrière la légalité » martèle le griot.