La grève des gardes pénitentiaires a été suspendue le 28 mars, suite à un accord entre les grévistes et le ministère de la justice. Il a fallu deux jours de négociations pour obtenir la satisfactionquelques points de revendication. Ce sont, entre autres, la reprise du ravitaillement en riz du personnel de l’administration pénitentiaire avant le 10 avril, le démarrage de la formation dès la première semaine du mois d’avril, l’attribution des grades à l’issue de la formation et la fourniture des équipements après la formation.
Au départ, certains grévistes avaient systématiquement rejeté le délai relatif à la mise en application de ces points d’accord proposé par les émissaires de Cheick Sacko, ministre de la justice. Mais l’entêtement a été de courte durée. Au cours d’un rassemblement tenu ce mercredi 28 mars, les gardes pénitentiaires ont fini par fléchir. Aboubacar Keita, porte-parole explique. « Nous venons d’accepter les dix jours annoncés par le ministère de la justice pour la satisfaction de nos revendications. Que notre statut particulier va suivre. Si l’autorité ne respecte pas ce qu’elle a dit dans les délais, nous allons reprendre la grève ».
Il faut noter que depuis lundi 26 mars aucune audience ne s’est tenue dans les différents tribunaux du pays. Ce mercredi matin, les TPI de Dixinn et de Kaloum sont quasiment déserts. Malgré la présence de quelques avocats et gardes, aucune affaire n’est inscrite au rôle. Un magistrat nous a confié que sous peu, les audiences reprendront mais, sans annoncer de date. Reste à savoir si le délai sera respecté par le garde des sots. En tout cas, la balle est dans son camp.