En Guinée, un seul centre (un machin de la Cour d’appel de Cona-cris) forme les futurs magistrats et avocats, depuis peu. Pour les autres corps de métier en droit, allez savoir. Alors, la direction du master a invité avocats, huissiers, magistrats, notaire et autres pour éclairer les étudiants. Quand on est diplômé de droit, on est simplement juriste. C’est après qu’il doit suivre des formations de spécialisation. Dr Sékou Maouloud Koita, dirlo du Master droit privé à l’Université de Sonfonia, avocat au barreau de Guinée explique : « Ailleurs, pour devenir avocat, c’est 18 mois de formation supplémentaire à l’école du barreau. Pour devenir magistrat c’est 2 ans ». A part le choix du métier, cette journée portes ouvertes vise également à préparer les étudiants à comprendre que chaque métier a ses exigences, ses contraintes. Le Mouloud par exemple qui est avocat s’est fait rabattre le caquet par certains de ses amis qui l’ont reproché d’avoir choisi un métier de ‘’menteur’’, alors qu’il est musulman. Mais, lui n’en a pas tenu compte, parce qu’il a compris que c’est un préjugé loin de la vérité.
Le recteur de l’Université, Pr Amadou Oury Koré Bah, invite les Guinéens à pousser les études. Pour lui, la logique c’est bac plus 4 ou 5. Même s’il n’exclut pas qu’après la Licence, les meilleurs peuvent intervenir dans le milieux socio-professionnel. Mais, dans ce domaine juridique, « il serait souhaitable que les gens complètent la formation. Un stage d’un mois ou trois ne suffit pas pour que quelqu’un apporte ce qu’on attend de lui dans une juridiction, un tribunal ou un cabinet ».
Aux saboteurs qui préfèrent un Master y-voit-rien, sénéga-laids ou autre, Le Koré Bah pense que c’est bien de le faire ailleurs, mais c’est mieux de le faire ici parce que « nous avons les meilleurs professeurs. Donnons force à la reforme engagée par le gouvernement ». Si les gens partent ailleurs, ils prennent les éléments contextuels du pays hôte, et non de la Guinée. Dans ce cas, les problèmes de la Guinée ne seront pas étudiés par les Guinéens, dit-il. Alors que si les gens se forment en Guinée, ils prendront des sujets d’études sur des organisations, des entreprises, des services guinéens.