Remontés contre le ministre des transports, le Zagamor (ou vif) Sylla, les salariés du train de transport Conakry-Express ont débrayé ce lundi 13 août à Simbayah gare, dans la commune de Matoto. Ils ont immobilisé le train toute la journée, « jusqu’à la satisfaction de nos revendications ». Ils réclament un contrat de travail à durée indéterminée, un enregistrement à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, ensuite exigeant le paiement d’onze mois d’arriérés de salaire ainsi qu’une amélioration sensible de leurs conditions de travail. Dans leur brouhaha, les salariés scandaient « Ici aucun de nous ne touche un million. On est payé à sept cent cinquante mille francs seulement ».
« Nous travaillons dans des conditions pénibles, il y a des mères de famille parmi nous qui portent leur bébé pour venir au travail sans manteau, ni parapluie. Certains sont même délogés, d’autres sont décédées. Vraiment la situation est critique, on ne peut plus continuer comme ça » a expliqué Ibrahima Camara, porte-parole des grévistes.
Finalement, cette grève n’a duré que quelques heures. Des négociations ont été engagées entre la direction nationale des chemins de fer et le ministère des transports et une entente a été trouvée. Mohamed Cheick Touré, secrétaire générale du ministère des transports, a rassuré les grognards que toutes les revendications ont été prises en compte. « Toutes vos demandes seront résolues, à partir de la semaine prochaine la commission tripartite qui a déjà été mise en place pour prendre en charge l’immatriculation de l’ensemble des travailleurs à la caisse nationale de sécurité débutera son travail ». Pour le moment, les travailleurs donnent le bénéfice du doute au goubernement en espérant que le protocole d’accord sera respecté. Ce mardi 14 août, dès 6 h le train Conakry-Express a repris son cours normal. À signaler que pour la seule journée d’hier, en termes de recettes, l’Etat a perdu une misère de quinze millions de francs glissants, selon le directeur général des chemins de fer, Badras Yora.