La ministre de l’Agriculture, Mariama Camara, a présenté ce lundi 28 janvier, à Cona-cris, son bilan et celui du goubernement dans le secteur agricole. Comme exigé le Prési Alpha Grimpeur. Le secteur est placé parmi les priorités du goubernement, afin d’atteindre l’(in)sécurité alimentaire. Le rendez-vous a tenu toutes ses promesses. La ministre soutient que l’agriculture se porte bien, alors que le bol du Guinéen ordinaire est difficilement rempli. Selon elle, l’approvisionnement en engrais résultait du don japonais et ne dépassait pas les 2 000 tonnes par an. Et les produits et équipements phytosanitaires, « pas plus de 20 000 litres par an, et les équipements à peine 100 unités par an ». Même que la quantité de riz produite avant 2011 était de seulement 1 613 730 tonnes contre 2 197 907 en 2018; le maïs de 584 141tonnes est actuellement de 817 286, le fonio est passé de 384 467 à 488 309 tonnes, l’arachide 332 081 à 695 622 tonnes et le manioc de 1 062 233 à 1 751 719 tonnes en 2018. Même que les rares aménagements réalisés avant 2010 étaient pour la plupart dégradés et non fonctionnels : Siguiri, Koundian, Kaback, Kakossa et Monchon.

A partir de 2011, « la situation a évolué, allant de 20 000 tonnes d’engrais à 22 000 en 2017. La même année, en plus des engrais usuels (triple, urée, et coton) le gouvernement a pu répondre à la demande de toutes les filières en engrais spécifiques. Pour la campagne agricole 2012-2018, 18 986,50 tonnes de semences de riz a été distribué ». Ainsi, depuis 2011, au total 213 835 tonnes d’engrais ont été distribuées aux producteurs au prix subventionné de 135 000 francs glissants contre 230 000 FG le sac de 50 kg, dit-elle. Pour les cas du café arabica et du sésame blanc, « 1 008 kg de sésame blanc distribués à des fins de multiplication auprès des stations de recherche et des paysans ; 1 800 000 plants de café arabica distribués à 3 852 paysans en Moyenne Guinée pour une superficie de 1 200 ha ; 600 autres ha seront mis en place en 2019. Soit au total 1 800 ha ».

De 2011 à 2018, le soutien du gouvernement a permis la mise à disposition 3 000 000 litres de pesticides et 4 700 appareils de traitement phytosanitaire et 4 750 producteurs ont été formés à l’utilisation sans risque des produits phytosanitaires, dit la ministre Mariama Camara. « Quatre rizeries sont en cours d’installation dans les grands bassins de production pour améliorer la qualité et la compétitivité du riz local. Dans la vision d’une agriculture moderne 16 324 ha ont été aménagés dont 1 000 ha avec une maitrise totale de l’eau à Koundian ». En ce qui concerne les pistes rurales, 2 364 km ont été réhabilités de 2011 à 2018. Et a été réalisé, une plateforme de conservation et de commercialisation de la pomme de terre et dix magasins de collecte à Timbi Madina.

Perspectives

L’Etat envisage de se doter des engrais spécifiques, produire et utiliser les cartes de fertilité des sols; Installer de nouvelles rizeries ; assurer la transformation du fonio pour la consommation locale et la commercialisation ; produire suffisamment de maïs pour l’alimentation de la volaille; promouvoir le café Ziama à travers la production et soutenir sa commercialisation ; Intensifier la culture de café Arabica en Moyenne Guinée et soutenir sa transformation locale ; Atteindre 300 000 ha de plantation de cacaoyer et assurer sa transformation locale ; Promouvoir les nouvelles technologies en agriculture pour la fourniture d’intrants et l’utilisation des machines agricoles. Avec l’aide de partenaires, le goubernement pourrait démarrer certains projets, notamment celui du développement agricole intégré de Guinée (PDAIG), couvrant les préfectures de Boké, Dubréka, Coyah, Dalaba, Pita, Labé, Mandiana, Siguiri, Dinguiraye et Beyla. Son objectif ? Développer les filières riz, maïs, pomme de terre, pisciculture et aviculture ; celui de développement agricole avec pour objectif, le développement des filières riz et palmier à huile dans les préfectures de Guéckédou, Kissidougou et Macenta.