Les dépités du groupe parle-menteur libéral-démocrate siègeront-ils à l’Assemblée nationale après la prorogation du mandat de la huitième législature ? La question est devenue une patate chaude dans les mains des responsables de l’UFDG. A l’issue d’une plénière hier vendredi, l’opposition respire-lacrymogène a décidé de laisser ses dépités siéger jusqu’au mois d’avril prochain. Mais bien des militants du principal parti de l’opposition estiment que suivre le diktat du Président grimpeur ne serait rien d’autre que l’ouverture d’un boulevard pour un éventuel troisième mandat pour le locataire de Sékoutouréya ou à défaut un glissement du calendrier électoral. A l’assemblée générale de l’UFDG ce samedi 19 janvier, communicants et responsables du parti ont assuré qu’une décision définitive n’est pas encore prise et que la concertation se poursuit. D’habitude discret, le secrétaire gênant Aliou Condé a tenu à prendre la parole : « Pour le moment il n’y a que des supputations. Nous allons parler de la situation aux militants et responsables du parti et au moment venu chacun va se prononcer. Nous allons peser les avantages et les inconvénients de rester ou de partir de l’Assemblée nationale ».
Oussou Fof qui a présidé la séance en l’absence de la Petite Cellule Dalein est resté évasif : « Nous avons l’obligation de ne jamais trahir les militants de l’UFDG. Nous prenons l’engagement de ne jamais trahir la volonté de nos militants. Nous ferons exactement ce que vous voulez. C’est pourquoi la décision de siéger ou non n’est pas prise. Nous sommes en train de faire des consultations, de la base au sommet, toutes les structures de l’intérieur et de l’extérieur. Et le parti va respecter la décision que vous allez prendre, car il n’y a pas de parti sans militants. Ne vous en faites pas, tout ce que Alpha Condé fait est calculé. Nous sommes obligés de réfléchir parce qu’il faut faire attention. Nous ne pouvons pas être un grand parti et tomber dans le piège de Alpha Condé ».
S’aggissant de la volonté supposée ou réelle du Grimpeur de briguer un troisième mandat, le vice-prési de l’UFDG met en garde contre toute promotion d’une éventuelle quatrième république : « Certains disent qu’on ne parle plus de troisième mandat mais de la quatrième république. Ce n’est pas un secret, comme il ne veut pas quitter le pouvoir il a recruté des juristes pour avoir une constitution qu’il veut soumettre au peuple. Le jour où Alpha Condé aura le courage de nous parler d’une nouvelle constitution, ce jour là va être son dernier jour en Guinée ».
Yacine Diallo