Il n’y a pas cours demain dans les écoles, c’est du moins ce que demande Aboubacar Soumah, le secrétaire général du SLECG, Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée ce mardi, dans un communiqué. Le SLECG décide « de déclencher une grève générale illimitée dans le secteur de l’éducation sur toute l’étendue du territoire nationale à compter du mercredi 10 avril 2019 jusqu’au respect intégral de tous les points du protocole d’accord du 10 janvier 019 », précise le communiqué.

Le SLECG invite tous les enseignants et enseignantes chercheur à respecter ce mot d’ordre. Le communiqué précise également que seul le secrétaire général du SLECG est habilité à suspendre ou à lever le mot d’ordre de grève après consultation de la base.

Soumah et compagnie ont mis en exécution leur menace d’aller en grève si le ministre Yéro Baldé entrave le recensement des gens-saignants. Dans le communiqué, le SLECG précise que le porototocole d’accord signé en janvier n’a pas été respecté, et constate un refus catégorique du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche à respecter le porototocole et qu’au niveau du ministère de l’Education nationale certains dirlos préfectoraux de l’éducation ne respectent pas non plus le désaccord arraché en janvier

En voici le désaccord obtenu en janvier

1- Le dégel exceptionnel des salaires des enseignants pendant la période de grève, octobre, novembre et décembre 2018 ;

2- La création à compter du lundi 21 janvier 2019, d’une commission mixte gouvernement-SLECG-USTG en vue de procéder à l’assainissement du fichier des fonctionnaires enseignants. Les économies réalisées après cet assainissement seront affectées sur le salaire de base sans aucune incidence financière et sans que cela ne traduise une augmentation de la masse salariale. Les modalités de répartition en seront décidées en commun accord avec les acteurs concernés. Le gouvernement mettra à la disposition de cette commission les ressources nécessaires pour la réalisation de cette opération ;

3-   Le rétablissement des enseignants mutés ou demis de leurs fonctions pour fait de grève dans les institutions d’enseignement supérieur et du ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation ;

4-   L’engagement à la fonction publique des dix enseignants homologués de l’Université de Kindia ;

5- Le virement automatique des salaires après les opérations d’assainissement du fichier de l’enseignant. En attendant, on fait recours au billetage pour faciliter les vérifications et le contrôle physique des enseignants.

6-   Le déblocage de prêt bancaire des enseignants ;

7-   Dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie et de travail des fonctionnaires, le gouvernement a initié un vaste programme de construction de logements sociaux dont la priorité sera donnée aux enseignants, aux médecins et aux magistrats.

8-     Le respect des libertés et droits syndicaux ;

9-     La poursuite du paiement des 40% de l’augmentation de salaire accordés aux enseignants qui doivent faire valoir leur droit à la retraite à compter du 31 décembre 2017.

10-   La mise en place d’un comité mixte gouvernement USTG-SLECG pour le suivi et évaluation de ce présent protocole d’accord.

11-   Les parties s’accordent que nul ne sera poursuivi ou sanctionné pour fait de grève ;

12-   Le SLECG s’engage à organiser des cours de rattrapage à tous les niveaux pour combler le retard accusé dans le calendrier scolaire ;