« Non au hold up constitutionnel et social », « non à un référendum », « non au glissement du calendrier », « non à un troisième mandat » ont été les slogans des femmes du Front national pour la défense de la Constitution ce jeudi 25 avril, au siège de la PCUD à Ratoma. Une façon pour elles de mettre en garde Alpha Grimpeur contre une modification de la constitution pour s’octroyer un troisième mandat.
Hadja Maimouna Bah Diallo, la porte-parole, rappelle que le chef de l’Etat est élu au suffrage universel direct et la durée de son mandat est de cinq ans renouvelable une seule fois. « En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels, consécutifs ou non », stipulent les articles 27 et 154 de la Constitution. D’où ce message de fermeté : « C’est pourquoi nous femmes du Front n’accepterons pas le tripatouillage de la constitution. Nous invitons toutes les femmes de Guinée éprises de paix et de justice à se joindre à nous pour barrer la route à toute forme de violation de la Constitution ». Elle ajoute que « le citoyen guinéen qui a prêté serment devant le peuple et a juré de respecter notre Constitution est bel et bien le Président Alpha Condé. Par conséquent, il aurait dû être membre du FNDC dont le seul objectif est la défense de la Constitution. Nous invitons toutes les bonnes volontés à interpeller le Chef de l’Etat à ne pas succomber aux sirènes révisionnistes ».
Alors que 2020 approche, des mouvements et associations se succèdent au siège du FNDC devenu la tribune des opposants où on durcit le ton contre toute modification de la constitution. Toujours est-il que du côté de la mouvance, les promoteurs d’une révision constitutionnelle s’activent. Le samedi dernier au siège du Rpg arc-en-ciel, Claude Kory Kondiano, le Président de l’Assemblée nationale et Djéné Kaba Condé, la première Dame de la République ont assisté au lancement d’un mouvement de soutien au Président Alpha Condé
Lébéré Baldé