Depuis quelques années, des guinéennes qui rêvaient de sortir leur famille de la pauvreté optent pour une émigration clandestine vers le Koweït. Mais cette recherche d’eldorado tourne très vite au cauchemar. Bien de ces femmes sont soumises dès leur arrivée dans ce pays à des corvées, à de la maltraitance voire à de l’esclavage. Ces derniers jours, une vidéo dans laquelle une dizaine de guinéennes dénoncent leurs conditions de vie au Koweït a fait le buzz sur les réseaux sociaux. Ces femmes qui ont échappé à leurs maîtres se trouveraient dans un camp. Elles cherchent à rentrer au bercail, mais n’ont aucun moyen, et les frais de voyage pourraient coûter jusqu’à 7 500 000 francs glissants par personne. L’ambassade de la Guinée au Koweït dit ne pas être en mesure de payer ‘’tout cet argent’’.

Après moult critiques, l’Alphagouvernance a décidé de ‘’se bouger ‘’. Le conseil des ministres de ce jeudi 25 avril a en partie été consacré à cette actualité. Sans annoncer des mesures concrètes, Alpha Grimpeur a demandé à Mamady Touré, ministre des AE de prendre en faim le dossier en main : « Le chef de l’Etat a exprimé sa préoccupation par rapport aux actes de maltraitances rapportées par la presse au sujet de citoyennes guinéennes au Koweït. Il a invité le ministre des Affaires étrangères à suivre de très près ce dossier à travers le personnel diplomatique à l’ambassade de Guinée, et à envisager le cas échéant, les mesures nécessaires pour le rapatriement volontaire des personnes affectées ».

Le pouvoir du Grimpeur envisage également de démanteler les cellules de recrutement dans les quartiers pour mettre faim à ce fléau : « Le président de la république a instruit les services concernés à initier des investigations nécessaires et de démanteler les filières clandestines alimentant cette émigration illégale ». Dans un passé récent, une opération similaire avait déjà été lancée. Sans succès. Les sévices du colonel Moussa Tiégboro-bara ne diront pas le contraire.

Yacine Diallo