Les enseignants contractuels ont été reçus par le cabinet du ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation Mory Sangaré, ce mardi 7 mai. Au menu des discussions, la liste des enseignants recensés par le département de l’éducation, la prise en compte de la liste des enseignants recensés par le collectif des enseignants contractuels et la libération des leurs collègues arrêtés lundi dernier à Kindia, au cours d’une manifestation qu’ils ont organisée.
D’entrée de jeu, le cabinet a invité les protestataires à sursoir à toute manifestation. Histoire d’examiner leurs revendications et apporter une réponse. C’est du moins ce qu’a filtré de la rencontre selon Alseiny Mabinty Camara, le coordinateur du Collectif des enseignants contractuels. L’une des plus grandes préoccupations de ces contractuels c’est leur prise en compte dans l’effectif de la fonction public. « Nous voulons que le fichier de notre recensement soit pris en compte. Vous n’êtes pas sans savoir que le nombre d’enseignants contractuels qui circule n’a jamais été exact. Tantôt le MENA (Ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation) dit que nous sommes 16 000, tantôt nous sommes 12 000. Donc, nous avons estimé qu’il n’y a pas de cohérence dans les chiffres avancés par le ministère. Raison pour laquelle nous avons initié cette opération de recensement. Aujourd’hui, nous avons obtenu un chiffre qui s’élève à 740 enseignants contractuels ». Après cet exposé, aucune action allant dans le sens de satisfaire à leurs revendications n’a été prise sur place par le cabinet.
Du côté des enseignants contractuels aussi, pas de suspension des manifs. Pour M. Camara, cette décision appartient exclusivement à l’assemblée générale. « Pour le moment, les manifestations ne sont pas suspendues, jusqu’a ce qu’on ait un élément de réponse. C’est en ce moment que nous allons suspendre définitivement les manifestations». Il indique cependant que le collectif des enseignants contractuels reste ouvert aux négociations.
Il faut rappeler que ce n’est pas la première fois que le MENA demande à ces enseignants contractuels de suspendre leurs manifestations au profit de négociations, qui peinent à donner satisfaction.
Lébéré Baldé