Le comité de pilotage du PREFIP, Plan de réforme des finances publiques, a tenu une réunion, ce mercredi, à Conakry pour faire le bilan en 2018 et plancher sur les perspectives en 2019. Actualisé en décembre 2018, le gouvernement guinéen s’est engagé vis-à-vis de ses partenaires à renforcer la gestion des finances publiques et consolider la gouvernance économique.
Selon le ministre de l’Economie et des Finances, Mamadi Camara, « les efforts ont permis de maintenir en 2018 un cadre macroéconomique stable, la croissance estimée à 6% et l’inflation contenue à 9,9% fin décembre 2018, le solde budgétaire de base connait un excédent de 0,8% du PIB et les réserves d’échanges consolidées ». Des réformes, il y a l’unification de la gestion de la trésorerie de l’Etat à travers le compte unique du Trésor, la rationalisation des structures en charge de la gestion des marchés publics, la création d’un numéro d’identifiant fiscal permanent, la réforme de l’inspection générale d’Etat, la préparation des premiers arrêts de la Cour des comptes. Malgré ses avancées, le ministre ne perd pas de vue qu’il y a des défis pour accélérer l’impact des réformes. Notamment la qualification des ressources humaines en finances publiques, l’adaptation des cadres organiques et du système d’informations. La tranche 2019 du PREFIP « a opportunément retenu des actions dont la réalisation permettra de consolider la chaine des finances publiques dans ses maillons faibles ».
Séréna Bertaina, chef section économie, santé et coordination de la coopération de l’UE en Guinée trouve que la Guinée progresse, au vu des diagnostics portés sur la gestion des financements et des investissements, de la dette au cours de l’exercice 2018. « Ces diagnostics ont certifié que la dynamique est fortement positive. Dans l’application des dispositifs légaux entrés en vigueur en 2012, la dynamique est positive, le service renforce les capacités et les réformes commencent à être réalisées. Ces sont des réformes dont la réalisation nécessite quelques années. L’UE, la BAD, la BM, le FMI La France portent sur le spectre entier de la gestion des finances publiques, cela passe par la compatibilité de l’Etat, la gestion de la programmation et de l’exécution budgétaire, la gestion des marchés publics et le contrôle extérieur ». Seul hic, le contrôle extérieur est faible en Guinée, dit-elle. Mais cette année, avec l’opérationnalisation effective de la Cour des comptes et la production des premiers arrêts sur les comptes de gestion de l’Etat, c’est une option qui progresse, a conclu Mme Bertaina.