Le 9 juillet, à l’initiative de la Haute Autorité de la Communication (HAC), s’est ouvert à Cona-cris un atelier de formation à l’intention d’une trentaine de responsables de rédaction du bled. Le thème : ‘’Comment contribuer à l’intégrité et au caractère pacifique des élections’’. Le financement est d’OSIWA. Pendant trois jours, il sera question d’échanger sur les voies et moyens permettant aux médias de participer « pleinement » à l’organisation des élections crédibles et au maintien de la paix et de la stabilité dans le bled. La présidente de la HAC, la Tartine Condé, a souligné que son institution est animée par la volonté d’amener les médias à jouer un rôle constructif dans les processus électoraux, « tourné essentiellement dans l’apaisement des tensions, dans le renforcement de la démocratie et dans la promotion du développement socio-économique de la Guinée. » Car, poursuit-t-elle, c’est lorsque les journaleux atteignent un niveau appréciable de professionnalisme et que la gestion des entreprises de presse s’améliore que les médias pourront jouer un rôle constructif dans le développement socio-économique du pays et dans le renforcement de l’Etat de droit. Tartine Condé a invité le goubernement à fournir davantage d’efforts dans ce sens.
Bano Show, vice-prési de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), a estimé que c’est « une vision assez simpliste de dire que la CENI est chargée d’organiser les élections, on devrait tout suite ajouter qu’il y a la participation effective de tous les acteurs du processus, comme les médias qui jouent un rôle fondamental dans l’organisation des élections. » M. Sow a déclaré que son institution est à pied d’œuvre pour l’organisation des élections et que « nous donneront le meilleur de nous-mêmes, car nous mesurons, à sa juste valeur, le rôle que les médias jouent dans le processus électoral. »
Ibrahima Amadou Niang, le représentant pays d’OSIWA : « Lorsque l’on aborde le thème de l’intégrité électorale, on évoque forcément les questions de transparence, de redevabilité et d’exactitude appliquées à l’administration électorale, ainsi que l’éthique des principaux acteurs susceptibles de contribuer à la préservation de cette intégrité. Les mécanismes de protection officielle de l’intégrité électorale sont eux-mêmes renforcés par un électorat actif et informé par des partis politiques et des candidats responsables ainsi que par l’observation nationale et internationale objective des élections. » M. Niang a rappelé que la HAC et la CENI ont pour mandat, chacune en ce qui la concerne, de protéger l’intégrité électorale, mais la portée de leurs actions sera limitée si les journalistes et professionnels de médias ne jouent pas pleinement leur partition. » Et de préciser : « Puisque l’information influence le comportement des acteurs (partis politiques, électeurs), les médias doivent informer, bien informer et informer juste. Le cas échéant, leur rôle pourrait avoir des conséquences négatives dans les processus électoraux, surtout ceux marqués par un manque de confiance criard entre différents acteurs. »
Dansa Kourouma, de la société civile, a estimé que la loi électorale constitue le premier plier de l’intégrité électorale et doit être équitable, suivie de l’éthique et de la responsabilité des acteurs politiques, ainsi que d’autres parties prenantes.
Yaya Doumbouya