L’annonce, tombée comme un cheveu sur la soupe, n’en finit pas défrayer la chronique. Alpha Grimpeur a déclaré dans la nuit de ce 19 décembre, vouloir changer de constitution. A la suite des consultations menées par le Dr Kass et de nombreuses démarches sous-marines, le Grimpeur a décidé de rendre public un curieux “avant-projet”. Le texte de 45 pages, comportant 161 articles, aurait reçu les quittus de l’Assemblée Nationale et la Cour Constitutionnelle. Si, sur de nombreux aspects, le texte ressemble à la Constitution en vigueur, il s’en démarque par d’étranges innovations, dont des fautes de syntaxe, de grammaire, d’orthographe et de sémantique. Morceaux choisis.

Article 6 : Toute personne a droit à la vie et à la sécurité juridique sûreté. (???)
Article 14 : Il ne peut être porté atteinte au secret des correspondance…  (un “s” ne serait pas de trop)
Article 16: Toute citoyen personne a droit à la propriété… (????)
Article 21: Chacun a droit à la santé et au bien-être physique et mental. L’Etat a le devoir de promouvoir, de lutter contre les épidémies et les fléaux sociaux. (Tel que c’est formulé, l’Etat a le devoir de promouvoir les épidémies et les fléaux sociaux)
Article 24 : … Le travail des enfants est interdit. en dehors du cadre réglementé de la formation professionnelle, est interdit et puni par la loi. (Entre “Le travail des enfants est interdit” et “Le travail des enfants, en dehors du cadre réglementé de la formation professionnelle, est interdit et puni par la loi.”, il faut choisir)
Article 30 : … Il coopère avec les autre Etats (un “s” est porté disparu)
Article 82 : Les matières autres que celles qui sont du domaine de la loi ont un caractère règlementaire. (“Réglementaire” plutôt)
Article 85 : La Cour des Comptes assure le contrôle à postériori de l’exécution des lois de finances. Elle en fait rapport à l’Assemblée Nationale. (“posteriori”, sans accent)
Article 123 : La Cour Suprême est la plus haute juridiction de l’Etat en matière administrative et judicaire. (On dit “judiciaire”)
Article 126 : La Cour des comptes est la juridiction de contrôle de contrôle a posteriori des finances publiques. (à posteriori)

Mohamed Diallo