Sa mort a suscité indignations et interrogations. Alhassane Ly, jeune ingénieur est décédé du Covid-19 au CTépi (Centre de traitement épidémique) de l’hosto de Donka en début de semaine. Une journée après sa prise en charge. Son décès est intervenu dans des conditions tant floues que certains de ses parents ont soutenu que le sieur Ly, sous oxygène, aurait été débranché au profit d’un autre patient. Entre condamnations et indignations, les réseaux sociaux se sont alors embrasés. Mais ce jeudi 7 mai, sur « Les Grandes Gueules » de la radio Espace FM, un certain Pr. Sow, médecin du CTépi de Donka a démenti cette allégation : « La première des choses, c’est que je démens formellement cette information. Un médecin n’a aucun intérêt à débrancher un malade. C’est vrai que le patient est décédé vers 23h lundi (4 mai, ndlr), mais c’est faux, nous ne sommes pas en manque de respirateurs. Nous en avons 22, et le jour de son décès, il y avait 18 respirateurs disponibles et aucun patient n’était sous respirateur », déclare le médecin.

 Il précise cependant qu’il y a des personnes qui sont sous oxygène à Donka. C’était notamment Alhassane Ly : « Mettre quelqu’un sous respirateur, c’est de faire en sorte qu’il soit en état de mort artificiel. Ce n’était pas le cas de ce patient. Ce monsieur était sous l’oxygène, mais il n’était pas sous respirateur ».

Le cousin d’Alhassane Ly a pourtant affirmé avoir été sorti de la salle, quand l’état de santé de son M. Ly a commencé à se détériorer. Il aurait tenté pendant plusieurs heures d’avoir de ses nouvelles. Sans succès, avant de se rendre qu’il est finalement décédé : « L’équipe qui était là avait bien accueilli le monsieur. D’ailleurs, ils ont été félicités par l’un des membres de la famille du défunt. Pour vous dire que ce n’est pas vrai. Dans l’unité de réanimation, c’est seulement nos malades qui y restent. Il n’y a pas d’accompagnateurs. Et dans aucun pays au monde, vous ne voyez un médecin débrancher un malade au profit d’un autre. Il y a ce qu’on appelle l’éthique dans les soins. S’il y a un seul respirateur pour deux cas graves, vous avez le droit de regarder celui qui est le plus grave. Mais cela n’était pas le cas ce jour-là», assure le médecin. Malgré tout, les supputations continuent dans la cité. 

Yacine Diallo