Natural Resource Governance Institute en Guinée (NRGI) vient de publier un document sur l’impact de la Covid-19 sur le secteur extractif. Le FMI, à cause du Covid-19, la croissance de la Guinée : de 5,8 % en 2020, avant pandémie à 2,9 %. Toutefois, «le secteur minier a été relativement stable au cours du premier trimestre de 2020, maintenant son expansion. Depuis 2017, le pays bénéficie de la part du FMI d’une Facilité élargie de crédit (FEC) de 170 millions de dollars US, pour trois ans. Elle a permis au pays de gérer plus durablement ses finances publiques et la dette». La pandémie coronavirus n’a pas entraîné une réduction significative de la production minière. Pour le moment. Les statistiques publiées en mai par le ministère des Mines et de la Géologie relatives au premier trimestre de l’année confirment que les exportations de bauxite ont continué à augmenter. «Mais cette augmentation semble ralentie par rapport aux années précédentes : 6 % de croissance au premier trimestre 2020, contre 31 % au premier trimestre 2019. Le ministère des Mines prévoit que la production de bauxite augmentera de 11 % en 2020 (contre une prévision de 14 % avant la pandémie)», indique le document.
Si la production tousse, la Guinée s’enrhume surtout que la Covid-19 affecte bien des secteurs de l’économie. Selon le ministère des Mines, depuis 2019 les entreprises ont versé 123 milliards de francs guinéens aux communes minières dans le cadre du FODEL (Fonds de développement économique et social). Au titre du FNDL, Fonds national de développement local, le gouvernement aurait transféré en tout 191 milliards de GNF aux communes du pays. Une baisse de la production est une catastrophe pour les communes des zones minières.
Oumar Tély Diallo