Le Département d’Etat américain a publié le 9 novembre, l’évaluation 2021 de son programme Millennium Challenge Corporation (MCC). Et pour la première fois, la Guinée a enregistré son meilleur résultat, elle a validé neuf indicateurs sur 20 soumis. Jusque-là le meilleur score de la Guinée était de sept.
En fait, la Guinée a validé les domaines suivants : Politique fiscale ; inflation ; contrôle de la corruption ; qualité de la règlementation ; politique commerciale ; efficacité du gouvernement ; liberté d’information ; droit et accès à la terre ; Protection des ressources naturelles. C’est selon les critères d’évaluation de l’agence.
En ce qui concerne les Droits politiques ; Libertés civiles ; État de droit ; Le genre dans l’économie ; Dépenses de santé ; Dépenses pour l’enseignement primaire ; Accès au crédit ; Création d’entreprise ; Taux d’immunisation ; Taux d’achèvement des études primaires des filles ; Santé des enfants, sur ces onze points, la Guinée a mordu la poussière. Ce n’est pas suffisant pour obtenir la validation.
Avec neuf indicateurs validés et l’obtention de l’indicateur de «contrôle de la corruption», la Guinée se rapproche des dix indicateurs nécessaires pour l’obtention du Programme compact du MCC qui permettra d’obtenir un don, indique le ministère des Investissements et du Partenariat Public-Privé. «En cas d’accès aux exigences du programme MCC, la Guinée pourra bénéficier d’un financement du Congrès américain sous la forme d’un don pouvant atteindre 500 millions de dollars US. Ceci, pour financer des projets vitaux pour le développement du pays dans les infrastructures publiques à fort impact social (travaux publics, agriculture, énergie, hydraulique, assainissement, santé, etc.)», dit-on. Cette «bonne performance» de la Guinée à l’évaluation 2021 s’explique par la mise en œuvre d’un ambitieux programme de réforme pour améliorer l’environnement des affaires et le financement de projets majeurs pour améliorer le quotidien des Guinéens, clame le ministère.
Le programme MCC est une agence indépendante du gouvernement des Etats-Unis créée en 2004 pour former un nouveau partenariat entre les Etats-Unis et les pays en développement. Le but du machin est d’encourager les pays en difficultés économiques à mettre en place des réformes qui vont améliorer l’attractivité économique de leurs pays, renforcer l’Etat de droit et rehausser le niveau de vie des populations. Le programme est évalué à travers trois axes subdivisés en 20 indicateurs conditionnant l’éligibilité des pays : La bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques ; la création d’un environnement propice à l’initiative privée (libertés économiques) ; l’engagement de l’Etat à faire des investissements dans le secteur social (capital humain).
Oumar Tély Diallo