La fermeture prolongée des frontières a entraîné d’énormes pertes chez les transporteurs et les commerçants. Le 13 janvier 2021, dans une série de tweets, Bah Oury, le prési de l’UDRG, Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée, a indiqué que la région de Labé, frontalière avec le Sénégal, enregistre un taux de pauvreté de 70%. Et qu’en l’espace de deux ans, ce taux a progressé de 5%. Il a expliqué cet état de fait par deux aspects majeurs : la fermeture des frontières du fait de Covid-19 et l’instabilité politique.
«Cette situation alarmante sur le plan humanitaire accentue l’exode rural vers les grandes villes comme Conakry et Dakar d’une part et alimente la migration clandestine vers l’Europe d’autre part. En plus, ces facteurs combinés révèlent l’urgence d’agir pour redresser la barre dans le bon sens», a expliqué Bah Oury.
Il estime que continuer à fermer les frontières «contribuera à faire de l’intérieur de la Guinée un terreau fertile pour des dynamiques de révoltes sociales et identitaires. C’est par là que le Sahel est passé pour devenir aujourd’hui un véritable bourbier djihadiste !»
Yaya Doumbouya