Depuis l’apparition de la pandémie de la Covid19, l’économie mondiale s’est vue en pleine tempête. Plusieurs entreprises ont fermé et de nombreuses personnes se sont retrouvées au chômage. Le cas de la Guinée demeure très préoccupant selon Boubacar Diallo, prési du parti pour la paix et le développement (PPD), dépité de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et membre de la commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale. Il pense que la crise économique guinée-haine est due pour la plupart à la Covid- 19. « Ce n’est pas seulement en Guinée, partout dans le monde, les économies ont été écoulées par la pandémie. Récemment, le Premier Ministre est passé pour décliner la politique générale du Gouvernement. Il nous a dit ce qu’ils ont déjà fait avant et jusqu’aujourd’hui et ce qu’il prévoit de faire de 2021 à 2025. Nous avons apporté des critiques mais aussi des propositions pour que les Guinéens puissent mieux vivre. Mais j’avoue que dans la généralité c’est un problème mondial dû à la pandémie de la Covid-19 ».
Est-ce que ce député de la CEDEAO voit cette crise que les autorités collent au coronavirus de la même manière que dans les pays limitrophes ? M Diallo dit qu’il n’a pas parcouru tous les pays mais que la CEDEAO a des statistiques. « Ce que je peux vous dire, c’est qu’avec la Covid-19, toutes les économies, même pas celles de la sous-région seulement, ont été éprouvées. Prenez le cas des échanges commerciaux, ces échanges sont éprouvés. La production au niveau des industries, je sais que l’Afrique de l’Ouest n’est pas beaucoup industrialisée pour le moment mais même les économies de la sous-région sont éprouvées. Dans le domaine agricole, il y a moins de production puisque les gens sont confinés et ont moins de main-d’œuvre. Et au niveau des industries de transformation, les matières premières qui sont disponibles sont insuffisantes maintenant. Donc, vous avez toute une chaîne qui est éprouvée par cette pandémie. Je peux vous garantir qu’au niveau de la CEDEAO et au niveau du monde entier, la Covid-19, impacte tout le monde ».
Depuis près de 6 mois, les frontières guinéennes sont fermées avec certains pays voisins, ce qui impacte sérieusement la flambée des prix des denrées de premières nécessités dans nos différents marchés de la capitale. Le dépité promet que la CEDEAO y travaille sérieusement. « J’ai personnellement posé ce problème lors de notre dernière rencontre à Freetown qui s’est tenue du 23 mars au 2 avril. Nous étions au parlement de la CEDEAO et au niveau de commission de la CEDEAO. Mais la réponse n’a été que de me dire que la CEDEAO est en train d’y travailler. Je suis même allé jusqu’à avoir un coup de gueule en disant que, si venir au parlement, c’est juste faire de beaux discours, adopter des textes et les laisser, ça veut dire que l’Afrique de l’Ouest est mal barrée. Parce qu’il ne faudrait pas que les décisions politiques des chefs d’Etat impactent les communautés ».
Il estime que la vision des fondateurs de la CEDEAO était de faire de cette institution à l’image des Etats Unis d’Amérique, ou que ce soit une communauté dans laquelle les gens puissent circuler librement et échanger leurs biens au niveau des 15 Etats de la CEDEAO. « C’était cela la vision. Imaginer sans aucune raison parce que nous n’avons pas été informés ni en Guinée ni à la CEDEAO pourquoi les frontières de la Guinée et du Sénégal sont fermées, pourquoi les frontières de la Guinée Bissau sont fermées et même pourquoi la Guinée entre et la Sierra-Léone les frontières étaient fermées. Il a fallu des négociations bilatérales entre la Sierra-Léone et la Guinée pour que ces frontières soient ouvertes. Et jusqu’aujourd’hui, on ne nous a pas donné les raisons, on nous dit simplement c’était pour des raisons de sécurité d’Etat. Et cela c’est trop flou pour nous, » déplore M Diallo.
Ce dépité promet qu’une implication du parlement nous aidera à y voir mieux. « Nous avons demandé une implication du parlement de la CEDEAO, et il vous souviendra d’ailleurs que c’est de là-bas que le président de la commission a quitté la Sierra Léone pour venir rencontrer le professeur Alpha Condé. Et vous avez vu la suite, je crois que nous avons compris que nous n’étions pas là simplement pour tenir de beaux discours. Nous sommes là pour la communauté, donc il y a des travaux qui ont commencé ».
Kadiatou Diallo