Le 12 avril, les présumés ravisseurs de Thierno Mamadou Dansoko, opérateur économique ont été présentés à la direction centrale de la police judiciaire (DPJ). Tous ont nié avoir participé à l’enlèvement de l’opérateur économique à son domicile de Kipé. Alors que les policiers sont formels : ce sont eux, les ravisseurs de Dansoko.
Bah Thierno Amadou, chef section recherche et investigation à la DPJ a indiqué que le 17 mars 2021, dès que son service a été informé de l’enlèvement de l’opérateur économique Thierno Mamadou Dansoko, à son domicile à Kipé dans la nuit du 16 mars, la police judiciaire a ouvert des enquêtes et a pu interpeller Aboubacar Thiam, alias Sénégalais, né le 28 décembre 1995 à Kankan, qui a reconnu avoir participé à l’enlèvement de Thierno Mamadou Dansoko. Il précise avoir agi avec le nommé Dione et son petit et que Dione s’est servi de sa voiture Toyota, de son PM AK et TT30 lors de l’enlèvement de la victime. Il ajoute que la victime a été enlevée de force à Kipé et conduite dans un immeuble à Lambanyi carrefour canadien appartenant à un certain Mamadou Fofana qui réside en France.
Ainsi, les perquisitions effectuées dans cet immeuble où Thierno Mamadou Dansoko avait été séquestré nous a permis de saisir 5 armes de guerre dont trois PMAK 2 MAT 49 avec plus de 300 munitions. Cependant, les autres ravisseurs n’ont pas été trouvés sur les lieux. Nous avons réussi à interpeller le gérant de l’immeuble. Il s’agit de John Mansaré qui déclare avoir loué la maison à un certain Mamadou Moussa Diallo qui est en fuite et qu’il aurait loué au compte d’un certain Mamadou Diallo, également en fuite aux États-Unis. Aboubacar Thiam, présenté comme étant le cerveau des ravisseurs, nie toute implication dans l’enlèvement de l’opérateur économique « Je suis sorti de prison il y a deux semaines, on m’accuse de quelque chose que je ne connais pas » Toutes les personnes qui ont été présentées disent qu’ils n’ont pas participé à l’enlèvement de l’opérateur économique. Certains même disent avoir été torturés pour donner des aveux à la police. Un seul surnommé Cavani a reconnu être un braqueur à main armée « J’ai fait des opérations avec les armes dans de nombreux quartiers de Conakry et de Coyah, mais je ne fais pas partie de ceux qui ont enlevé l’opérateur économique ».
Ibn Adama