La décision du mystère de la Ville et de l’Aménagement du trottoir de fermer les deux cimetières de Kapaoro-rails n’arrête pas de faire couler encre et salive. Le ministre Ibou Kourouma a semblé se rétracter, en annonçant que la fermeture serait temporaire, le temps, selon lui, pour la société qui exécute les travaux sur le centre directionnel de Koloma de finir les terrassements. Un rétropédalage que bien d’observateurs prennent pour une ruse de la part des autorités, histoire de laisser la contestation passer et fermer définitivement les deux cimetières.
C’est le cas de la Petite Cellule Dalein Diallo qui soupçonne le pouvoir Grimpeur de vouloir faire disparaître des preuves. Il l’a dit ce 22 avril chez nos confrères de FIM fm.
« Nous sommes déçus par cette décision, les cimetières sont des lieux sacrés. Lorsqu’on sait qu’à Bambéto il y a un carré réservé aux victimes d’Alpha Condé, est-ce que ce n’est pas une tentative de faire disparaître les preuves ? Aujourd’hui, il est en train de solliciter les Nations-Unies pour l’aider à identifier les corps ensevelis dans les fosses communes créées au temps du PDG. Nous avons eu le sentiment qu’il veut faire disparaître les preuves, en ce qui concerne le cimetière de Bambéto. Ce cimetière ne gêne pas, d’ailleurs dans toute société il y a des cimetières partout. Je ne vois pas pourquoi ils fermeraient les cimetières, sauf si monsieur Alpha Condé veut faire disparaître les preuves parce qu’il y a plus de 200 personnes abattues pendant nos manifestations qui sont couchés là ».
Le président de l’UFDG annonce que la Cour pénale internationale est déjà informée de l’affaire. Il n’exclut pas des actions pour dissuader le goubernement de toucher ces lieux.
« C’est une violation flagrante des droits de l’homme. L’UFDG condamne une telle entreprise, dans la mesure où nous devons avoir du respect pour les morts. Venir extraire les ossements qui sont là-bas et les disperser dans la nature est une forme de dissimulation des crimes commis. Nous sommes à la phase de dénonciation, de désapprobation. On verra plus tard s’il y a d’autres actions à prendre, mais je pense que ce n’est pas un problème seulement de l’UFDG, c’est un problème de la société guinéenne ».
Yacine Diallo