Le 28 avril, le PM Don Kass a participé à un webinaire sur la sur « les matières premières et décollage de l’Afrique » organisé par la fondation “Prospective et Innovation” de l’ancien Premier Ministre français Jean Pierre Raffarin. Ibrahima Kassory Fofana a évoqué la transformation « industrielle » de la Guinée dons le domaine minier.
Pour pouvoir envisager la transformation industrielle, il a fallu d’abord mettre de l’ordre dans notre secteur minier, le reprendre en main. « Il était mal géré. C’est depuis seulement dix ans sous le Président Alpha Condé que le secteur minier a progressivement retrouvé son dynamisme. Il a été reformé. Une nouvelle politique minière a été adoptée. Le cadastre minier et un code minier plus adaptés ont créé un cadre propice aux investissements ». Cela, aurait permis d’amener six milliards d’investissement dans le secteur minier faisant passer la production de la bauxite de 20 millions de tonnes par an à 80 millions de tonnes par an ces 10 dernières années.
Le PM annonce que l’objectif du gouvernement est de passer du stade de la simple extraction pour la transformation industrielle. Dix projets de construction d’usines de transformation de la bauxite en alumine sont à l’étude : « La bauxite se vend entre 40 et 50 dollars la tonne. Avec deux tonnes et demi, vous produisez une tonne d’alumine qui, elle, se vend à environ 300 dollars. Quant à l’aluminium, le cours mondial se situe autour de 2 000 dollars la tonne. Chaque étape de la transformation permet de créer trois fois plus de valeur ajoutée. Cela permet de générer plus de revenus pour toutes les parties ». Pour cela, il faudra améliorer la desserte en énergie électrique avec la construction de deux barrages hydro-électriques qui ont permis d’augmenter la capacité énergétique de 700 mégawatts.
Autres projets du gouvernement, investir les revenus miniers pour développer l’agriculture. La Guinée possède 12 millions d’hectares de terres arables, selon le PM. Les mines et l’agriculture sont les deux leviers sur lesquels compte le gouvernement pour diversifier l’économie. Don Kass a tout de même rappelé que la mobilisation du financement est un handicap pour son gouvernement et a demandé à l’Europe d’accompagner la Guinée dans la mise en place d’instruments d’atténuation de risques financiers et commerciaux.
Tély Diallo