Le 9 avril, à l’escadron mobile No 3 de Matam, les pandores ont présenté Ibrahima Soumah à la presse, épinglé avec un lot de 640 kg de chanvre indien au débarcadère de Boussoura.
« Ibrahima Soumah a déclaré qu’il a acheté ces 640kg de chanvre indien à 14 millions 700 mille francs guinéens avec une dame qui est activement recherchée par nos équipes. Sur les interrogations faites, il se révèle qu’il appartient à un réseau de trafiquants de drogue entre la Sierra Leone et la Guinée, via la capitale Conakry. Malgré les efforts des services de sécurité fournis dans la lutte contre la drogue, ce fléau continue toujours à sévir dans notre pays. La gendarmerie reste à pied d’œuvre pour traquer tous ceux qui se livrent à de telles pratiques dans notre pays », explique lieutenant Bangoura Aboubacar, le chargé de communication du Haut commandement de la gendarmerie nationale.
Ibrahima Soumah explique : « La gendarmerie m’a attrapé avec le lot. Je l’ai acheté au port de Boussoura avec une femme qui s’appelle Aminata, qui fait la navette entre la Guinée et la Sierra Leone. Depuis que j’ai acheté le chanvre indien avec cette dame, elle n’est jamais revenue. Maintenant, j’ai un problème et me retrouve dans les mains de la gendarmerie. Je demande pardon. »
Le jeune homme motive son acte par son intention de se marier, car « je n’ai pas les moyens. C’est pour cette raison que je fais ce boulot. Je suis au regret, je demande pardon et je ne vais plus répéter une fois que je serai libre parce que c’est quelque chose qui n’est pas bon. Je suis seul et c’est la deuxième fois que je fais ce boulot. Ces colis de 640 KG de chanvre indien qui sont là coûtent 14 700 000 francs guinéens. Je revends un colis entre 150 à 200 mille francs guinéens ».
En janvier, une affaire de trafic de cocaïne a conduit à l’arrestation et à la détention de plusieurs officiers dans les rangs des forces de sécurité. Et l’enquête suit son cours.
Yaya Doumbouya