Le Prési Alpha Grimpeur s’est rendu à Boké ce 16 juin, pour inaugurer la voie ferrée Dapilon-Santou, qui sert à transporter de la bauxite. Dans son laïus pour le moins caustique contre ses opposants, le Grimpeur a clamé que «nous allons passer quelques mois difficiles» et que « nous devons l’accepter». La pandémie Covid-19 au cours de laquelle il a profité pour s’offrir un 3è mandat y serait pour beaucoup. «Rien ne se gagne sans le travail», a soutenu le Grimpeur qui a encouragé le populo à retourner à l’agriculture. Même que «ce n’est pas en écoutant ces ennemis de la Guinée qui ont échoué à empêcher le référendum et qui viennent dire : la vie est chère» que la Guinée va se développer. Selon ses propos rapportés par nos con(.)frères d’Africaguinee, il a fini avec la bagarre politique, et il prend désormais «les choses en main.» Un aveu d’impuissance, susurrent ses détracteurs qui signalent que son annonce est intervenue 10 ans après son investiture à la magistrature suprême du pays.
Morceaux choisis : «Aujourd’hui la Guinée est en paix, le pays est tranquille. Quand vous allez à Conakry, les hôtels sont pleins. Tous les jours, les investisseurs viennent. Pourquoi? Parce qu’il y a la paix, il y a le calme. Rien ne vaut plus que la paix pour qu’un pays se développe. Bien sûr nous sommes heureux de coopérer avec nos partenaires bi et multilatéraux, mais vous devez savoir: pour que la Guinée se développe, nous devons compter sur nos propres forces. C’est nous à travers notre courage, notre détermination à cultiver la paix et la tranquillité qui pouvons développer ce pays (…)
La Guinée a une histoire. Nous devons en être fiers. Nous devons être fiers de décider de l’avenir de notre pays.
Mais ça ne plait pas à tout le monde. C’est notre destin, nous allons l’assumer. Tout le monde avait pensé que la Guinée allait imploser. Vous avez vu des gens casser des maisons, détruire des poteaux de courant avec l’aide de beaucoup de gens de l’extérieur. Ils ont pensé que la Guinée va exploser, mais Dieu ne dort pas. Nous avons fait trois élections : référendum, législatives, présidentielle, sans un dollars de l’extérieur. Nous l’avons fait avec nos propres moyens. Ça veut dire que si les Guinéens sont déterminés, rien n’arrêtera la marche de la Guinée.
Bien sûr qu’aujourd’hui, la vie est difficile. Personne ne pensait que cette maladie allait durer tant. Les conditions de vie sont difficiles mais c’est la situation partout. Si vous allez dans les pays voisins, vous verrez que les gens souffrent plus que les Guinéens. Comment mettre fin à ça ? Ce n’est pas en écoutant ces ennemis de la Guinée qui ont échoué à empêcher le référendum et qui viennent dire : la vie est chère. Rien ne se gagne sans le travail. Il faut qu’on se dise la vérité.
Nous allons passer quelques mois difficiles, nous devons l’accepter. Mais comment sortir de là? C’est de développer l’agriculture, des usines pour que notre riz ne soit plus acheté à des dollars, mais que ce soit du riz produit en Guinée.
Hier je me suis occupé de la bagarre politique avec ceux qui voulaient détruire la Guinée en étant tout le temps avec les policiers et les gendarmes pour assurer la sécurité. Aujourd’hui il y a la paix, le pays est stable. Donc j’ai décidé de prendre les choses en main. L’argent du pays doit aller dans les caisses de l’État non pas dans les poches de quelques personnes.»