«Je ne donnerai jamais à Alpha Condé le privilège de lui dire merci. C’est pourquoi s’il le faut, je serai le dernier combattant contre son régime fasciste.» Je m’adresse ici particulièrement à toutes ces personnes qui étaient opposées à ce régime et qui sont désormais tentées par l’argent facile, les postes et les privilèges du pouvoir. À toutes ces personnes, je dis vous êtes pires qu’Alpha Condé.

En effet, quand il était opposant, Alpha Condé n’a jamais accepté un quelconque dialogue à plus forte raison un rapprochement avec le régime du Général Lansana Conté. Mieux, il n’a jamais caché sa volonté de combattre le général Conté par tous les moyens, y compris par les armes. C’est ainsi que tout le peuple de Guinée a été témoin de la rébellion des années 2000 dont un certain Alpha Condé était derrière, et c’est le chef des rebelles Sékou Souapé qui a fait cet aveu dans les medias en expliquant comment il a reçu l’ordre d’exécuter le Colonel  Panival Bangoura de l’armée guinéenne qui avait été capturé au combat.

Opter aujourd’hui pour la compromission avec un monsieur qui a un passé de patron de rébellion et un présent qui est le sien pour avoir fait assassiner plus de 250 jeunes et enfants pour un 3ème mandat n’est pas un simple égarement, une simple trahison ou un déshonneur mais un crime, voire un acte assimilable à du terrorisme contre le peuple avec lequel vous étiez. Oui, en choisissant d’être complice d’Alpha Condé (pour votre mémoire, je rappelle qu’Alpha Condé a fait plus de victimes que le CNDD ne l’a fait le 28 septembre 2009) vous vous êtes rabaissés et réduits à votre plus simple expression. Et maintenant vous ferez face pour toujours à vos consciences ou de ce qui en reste !

Au nom de tous ces morts, ces blessés, ces prisonniers d’opinion et au nom de toutes ces personnes qui ont perdu leurs biens dans cette bataille, je continuerai à combattre Alpha Condé et son régime. Au nom de tous ces morts, ces blessés, ces prisonniers  d’opinion et au nom de toutes ces personnes qui ont perdu leurs biens dans cette bataille, je retire mon amitié à toutes ces personnes qui, par leurs actes, ont souillé et sali la mémoire de nos martyrs.  Je ne donnerai jamais à Alpha Condé le privilège de lui dire merci et c’est pourquoi je ne négocierai rien à titre personnel avec lui ni aujourd’hui, ni demain, ni pour toujours. 

Je voudrai enfin partager avec vous  ce proverbe amharique qui dit: «Le pays de l’homme, c’est son caractère; le pays de la bête, c’est son maître.», avant de terminer par celui de l’artiste écrivain Romain Rolland : «Même sans espoir, la lutte est encore un espoir.» La lutte continuera jusqu’à ce que la Guinée soit une terre de démocratie !

Oumar Diallo