Le 10 juin à Cona-cris, La Petite Cellule Dalein Diallo a conduit une forte délégation au domicile de Souleymane Thiâ’nguel Bah, membre du Conseil politique de l’Ufdg, Union des forces démocratiques de Guinée. Une première retrouvaille en Guinée entre les deux collaborateurs, depuis 5 ans. L’opposant accompagné a présenté à Thiâ’nguel ses condoléances, suite à la disparition de son père le 25 mai 2020, quand il était en exil. Thiâ’nguel est rentré au bercail le lundi 7 juin.
«Nous étions venus présenter les condoléances suite au décès du papa de Thiâ’nguel à l’époque. Maintenant que lui-même est revenu, il est de notre devoir de revenir pour la même cause. Souleymane Thiâ’nguel Bah est un membre du Conseil politique de l’UFDG qui était en exil. Le voyant de retour, nous sommes contents, réconfortés et délivrés d’un poids lourd, car son exil nous a longtemps déchiré le cœur. Nous lui présentons les condoléances et nous lui souhaitons la bienvenue», a déclaré James Den Baldé, le porte-voix de la délégation Ufdgiste.
«Votre Souleymane Thiâ’nguel Bah connaît tout ce que l’UFDG a fait pour la famille et est très content. Toute la famille vous remercie. Vous aviez pris toutes les charges pour les obsèques du vieux, quand il est décédé. Beaucoup de choses importantes ont été faites par l’UFDG et nous vous en sommes reconnaissants», a répondu un membre de la famille du défunt.
«Quand le père de Souleymane Thiâ’nguel Bah est décédé, j’étais peiné sachant que son fils aîné qu’il aime et qui l’a beaucoup aidé n’était pas présent pour l’accompagner. Le voyant aujourd’hui de retour en famille, je lui ai dit que s’il y a quelqu’un qui peut être plus content que moi, ça serait les membres de sa famille. Je me rappelle chaque jour de la manière dont Thiâ’nguel s’est retrouvé sur la liste des accusés», raconte La Petite Cellule Dalein Diallo.
Et de poursuivre : «Lorsqu’il y a eu ce problème au siège de l’UFDG, j’étais avec lui. Il n’était même pas sorti dehors. Pendant les enquêtes menées par la gendarmerie, des dizaines de personnes ont été interrogées. Il n’y avait pas Thiâ’nguel sur la liste, personne aussi n’avait prononcé son nom pendant toutes les phases de l’enquête. Aucun officier de justice n’avait prononcé son nom. Aucun juge ne l’a entendu. C’est lorsque le juge d’instruction avait parlé de l’ordonnance de renvoi, on a retrouvé son nom dedans. Tout le monde était surpris. J’étais très choqué et étonné. C’était une grave injustice. Et sa condamnation constituait l’une des pires injustices du pays. Voilà comment il a été en exil. Aujourd’hui, nous sommes très contents de son retour. Nous prions pour le repos de l’âme de son papa».
Yaya Doumbouya