Dans le cadre des concertations du CNRD, Chérif Mohamed  Abdallah, président du GOHA, Groupe organisé des hommes d’affaires, a exposé ses ambitions bien avant la rencontre avec le CNRD. Dans un entretien qu’il a accordé aux médias, Cherif Mohamed Abdallah rappelle : «Depuis 2013, les hommes d’affaires sont victimes d’injustice en Guinée, sous l’ancien régime. Le grand marché de Madina a été attaqué, saccagé et brûlé. Je me suis levé, en tant que dirigeant du GOHA, j’ai demandé à tous les commerçants de fermer les marchés jusqu’à ce que la situation soit claire. C’était la source du conflit entre l’ancien régime et moi. Nous  avons recensé tous les dossiers des opérateurs économiques victimes de destruction des biens, nous avons enregistré près de trois cent milliards de francs guinéens de perte et 2 000 opérateurs économiques victimes de destruction des biens.»

Le GOHA veut «travailler avec l’équipe du Colonel Mamady Doumbouya, pour être au cœur du développement économique de notre pays. Il faut que ce pays change maintenant, nous voulons l’unité et la paix entre tous les Guinéens. Après la fermeture des frontières, j’ai quitté le Sénégal avec des médias internationaux et huissiers pour faire le constat. A mon arrivée, nous avons trouvé la désolation totale de voir les Guinéens bloqués à la porte de leur pays. Il n’y avait pas de restaurants, toilettes, hôpitaux… Mes larmes ont coulé. J’étais obligé de retourner à Dakar, pour prendre des dispositions, afin de venir en aide aux gens. Je profite de l’occasion pour remercier les autorités Sénégalaises, pour ce qu’elles ont fait pour nous. Le Sénégal nous a montré qu’il est un pays frère. Par conséquent, je serai le pont entre la Guinée et le Sénégal. Donc, la réouverture des frontières est un acte de soulagement. Je suis là juste pour rencontrer le Colonel Mamady Doumbouya avant de repartir à la frontière Guinée-Sénégal. Nous travaillons sur le terrain et nous ne sommes pas des retourneurs de veste, c’est pourquoi nous avons lutté contre le troisième mandat jusqu’au bout.»

Selon lui,  la diaspora Guinéenne seulement peut faire l’affaire de la Guinée, si toutefois les militaires les accompagnent. «C’est très facile pour nous de développer la Guinée si notre sécurité est assurée, parce que nous disposons de tous les moyens pour faire avancer la Guinée.»

Bailo Diallo