«Je ne peux terminer ce message sans vous demander respectueusement, Monsieur le président du CNRD, de traiter dignement Monsieur le président Alpha Condé et de le libérer le plus vite que possible». Monseigneur Robert Sara a-t-il dit ce message?
Les Guinéennes et Guinéens attendaient du cardinal qu’il s’incline devant la mémoire des victimes d’Alpha Condé, qu’il lui demande de regretter ses crimes de sang et qu’il lui conseille de demander la clémence du peuple de Guinée qu’il a divisé et traîné dans la boue.
Le projet de constitution du CTRN adopté par référendum le 5 décembre 1990 posait les bases d’un État de droit et de la démocratie, le pluralisme politique, la liberté d’expression et de la presse, d’initiative, etc., avant les autres pays africains.
Lors de la rencontre Afrique-France de Montpellier, la jeunesse a mis en cause les accords de coopération de défense et d’aide au développement néocolonialistes qui n’aident à se passer de l’aide. L’exportation des matières premières ne développe pas le pays exportateur mais accroit la pauvreté.
«La page est redevenue blanche », pour ceux qui effacent l’histoire écrite par le sang et les larmes. Les Guinéennes et Guinéens de toutes confessions et croyances ne l’accepteront pas.
Le message du cardinal ne tient pas compte des raisons de la prise de pouvoir du CNRD. Alpha Condé est malade et ne le dit pas. Il veut mourir au pouvoir et laisser la Guinée dans le chaos et la guerre de succession. Tout le peuple de Guinée, avec le colonel Mamadi Doumbouya et le CNRD, veulent le retour à un régime constitutionnel, la justice pour Alpha Condé. L’intégrité morale est un problème de conscience de l’individu. L’œil de Caïn le poursuivra jusque dans sa tombe.
Alyou Barry