Ce jeudi 21 octobre, l’accès à la Salle d’audience de la Cour d’Appel de Conakry était une nouvelle fois filtré, à l’occasion du procès d’Ousmane Gnelloy Diallo. Une vingtaine de partisans d’Ousmane Gnelloy a campé à la devanture de la Cour, jusque dans l’après-midi. Ils portaient des t-shirts à l’effigie du prévenu et tenaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Libérez Gnelloy ». Aussi, ils scandaient à tue-tête : « Liberté ! ».
La tension est montée d’un cran à la fin de l’audience. Des jeunes hostiles à la libération de Gnelloy se sont eux-aussi invités devant la Cour d’Appel, pour scander : « Gnelloy, en prison ».
Les deux camps ont failli en venir aux mains. Les deux pick-up de la gendarmerie postés sur les lieux n’ont rien pu faire. Les pandores se sont rapidement éclipsés. Moins nombreux, les proches de Ousmane Gnelloy se sont réfugiés à l’intérieur de la Cour d’Appel. Les amis de Gnelloy, du moins ceux qui n’avaient pas pris la poudre d’escampette, négociaient à se tirer à bon compte, pour éviter les accrochages. Sauf que l’autre camp a retiré les banderoles, exigé que tous ceux qui portaient les t-shirts à l’effigie de Gnelloy les ôtent, dare-dare. Les intéressés se sont exécutés à la minute. Eh, oui ! Leurs adversaires ne semblaient pas badiner.
Yacine Diallo