Alpha Ousmane Diallo, alias Gnelloy a bénéficié ce 21 mars, d’une mise en liberté, à la Cour d’appel de Conakry. L’ancien «ministre de la défense d’Alpha Condé sur les réseaux sociaux» est donc libre, dans cette procédure, après avoir obtenu le pardon de Kadiatou Biro Diallo, DK.

Il était en prison pour «Injures publiques et menaces de mort » sur la personne de Kadiatou Biro Diallo, fille de l’ancien président de l’Assemblée nationale, El Hadj Boubacar Biro Diallo. Mais Ousmane Gnelloy Diallo, très controversé militant de l’ancien parti au pouvoir, le RPG arc-en-ciel, peut désormais souffler. Il est libre, du moins dans cette affaire.

Le prévenu et ses avocats ont quémandé et obtenu le pardon de la partie civile qui juge sa détention désormais non essentielle : «Il a une famille, il doit sortir et s’occuper d’elle », déclarait l’avocat de la partie civile à la précédente audience. Gnelloy lui, met ses erreurs au compte de la politique : «Je ne fais plus de la politique, parce que celui que je soutenais n’est plus là. Je ne pense pas refaire ces mêmes erreurs, je demande pardon.»

Le juge a donc entendu les deux parties en mettant en liberté le prévenu : «La cour ordonne votre mise en liberté. Elle vous rappelle cependant que vous êtes dans l’obligation de respecter les mesures d’interdiction prononcées contre vous en première instance et en appel. Vous êtes interdit d’émettre des messages numériques ou des vidéos sur les réseaux sociaux pendant cinq ans». Dans cette affaire, Ousmane Gnelloy reste en liberté jusqu’à ce que la Cour suprême se prononce sur la procédure. Il retournera toutefois en prison au cas où il violait les mesures d’interdiction auxquelles il est soumis. La Cour a motivé sa décision par le fait que la partie civile et le parquet ne se soient pas opposés à la demande de mise en liberté. Elle soutient également que le prévenu développe à la Maison centrale de Coronthie des pathologies incompatibles avec la détention. La Cour lui conseille surtout de demander à sa sœur de mettre de l’eau dans son vin : «La Cour vous fait confiance, mais votre sœur tient des propos qui ne sont pas de nature à vous aider. Elle insulte de gauche à droite. Si vous pouvez la conseiller, ça allait vous aider.»

Maître Santiba Kouyaté, avocat de Ousmane Gnelloy se frotte les mains : «Nous sommes contents, parce qu’il y a eu une issue favorable… Notre client développe des maladies incompatibles à la vie carcérale.»

Mais Ousmane Gnelloy reste pour l’instant en  prison. Il purge une autre peine de quinze mois de prison. Il est condamné dans cette affaire pour diffamation et injures sur la famille de Cellou Dalein Diallo. Sa sœur, Fatou Gnelloy, en fuite, est condamnée à 4 années d’emprisonnement. Mais les avocats de Ousmane Gnelloy comptent engager des batailles très prochainement pour, disent-ils, obtenir sa libération : «Il a été condamné par le TPI de Kaloum, mais le mandat de dépôt n’a pas été décerné. Nous allons tirer toutes les conséquences du droit liées à cela. Une autre bataille va s’engager pour sa libération».

En attendant, Ousmane Gnelloy retourne à la Maison centrale.

Yacine Diallo