Après le CPA, le RPG arc-en-ciel et l’AD, l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) et la Convergence pour la renaissance de la démocratie en Guinée (CORED) ont eu le tête-à-tête avec le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation. Une occasion pour eux de faire part à Mory Condé la forme de dialogue qu’ils souhaitent avoir avec les autorités de la transition.
A l’issue de la rencontre, Aliou Condé, le Secrétaire général de l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, a affiché un optimisme : « Les échanges ont été assez fructueux, ils ont porté sur la lettre que le ministre a adressée à notre coalition, l’ANAD, et qui portait sur le processus de la mise en place du cadre de concertation. Nous avons senti une ouverture d’esprit de leur part. Compte tenu des interprétations diverses faites autour de la circulaire nous invitant à cette rencontre, nous sommes venus savoir de quoi elle retourne, quel est le problème posé ». Selon lui, les échanges ont porté spécifiquement sur le « cadre permanent de dialogue qui va être mis en place, son objet, sa composition, sa durée, de quoi il va traiter dans les faits pour que des solutions soient trouvées dans le bonheur exclusif du peuple de Guinée».
Aliou Condé salue déjà un premier pas vers la décrispation : « Que la classe politique se retrouve avec le CNRD est une bonne chose pour qu’ensemble on conjugue le même verbe. Si cela est, je pense que c’est la Guinée qui gagne».
L’ANAD promet une réponse écrite au ministre d’ici le 17 mars. Le temps pour lui de rendre compte à ses mandants : « Nous reviendrons sous peu avec un document qui va être transmis à Monsieur le ministre. Mais l’espoir est permis, si on accepte de se parler. Ce qui est difficile, c’est l’absence du dialogue. Dès qu’on parle, on se rend compte qu’il n’y a pas de raison qu’on ne se donne pas les mains pour aller de l’avant».
Chez la CORED, on s’est abstenu de toute communication, avant de rendre compte aux membres.
Pour le ministre de l’Administration du territoire, cette série de concertations doit aboutir à la création, par le Président de la transition, d’un cadre de dialogue permanent : « L’idée est d’avoir l’avis des acteurs politiques sur le type et la forme du cadre de dialogue qu’ils souhaitent avoir… Sur la base de ces discussions, nous allons tirer une synthèse de ce que souhaite la classe politique… Nous ferons la même chose pour les acteurs de la société civile, les organisations syndicales, les confessions religieuses. Cela facilitera la finalisation du document de création du cadre de dialogue politique qui sera soumis au Président de la République, pour un décret de création du cadre de dialogue».
Ces consultations se poursuivront demain mercredi 16 mars avec, entre autres, les coalitions AAD, COPAM, FNDC-politique…
Yacine Diallo