Le National Democratic Institute, NDI comprendre « Institut national démocratique » a bouclé sa mission d’évaluation de la Transition en Guinée le mardi 15 mars. Selon la délégation, la mission consistait à « évaluer les priorités des citoyens pendant le processus de la transition (…) après le coup d’État du 5 septembre 2021 et d’explorer les possibilités d’assistance technique aux institutions dirigées par des civils et aux organisations de la société civile œuvrant pour une transition inclusive, transparente et crédible. »
Au terme de son séjour (9 au 15 mars), la mission a publié une déclaration dans laquelle elle note, entre autres, un «manque de clarté sur le chronogramme de la transition et l’ordre des priorités de la transition». Pareillement, la délégation relève que si « les membres d’autres organes de la transition sont connus, notamment les membres du gouvernement et du CNT, la composition nominative des membres de l’organe décisionnel central de la transition, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), reste inconnue. De nombreux Guinéens estiment qu’il n’est pas raisonnable de s’attendre à ce que les populations fassent confiance à des décisions prises par un organe dont la composition nominative reste inconnue. Une telle opacité génère une méfiance croissante et un manque potentiel de responsabilité et de redevabilité qui pourraient affaiblir la confiance nationale et internationale dans le processus de la transition. »
La délégation a aussi fait un clin d’œil aux nounous. Elle a « noté un très faible niveau de représentation et d’inclusion des femmes au sein des institutions de transition. Le CNT compte 24 femmes (sur 81 membres) ». Elle note une seule des huit gouverneurs. Aucune nounou, sur 33 préfets et 304 sous-préfets. « En outre, le nombre de femmes dans le gouvernement de transition est faible. »
La délégation du NDI recommande aux autorités de la transition de « tirer profit de cette occasion historique pour donner l’exemple en réalisant des réformes constitutionnelles et électorales inclusives et en organisant des élections démocratiques à temps et de manière transparente. » Aussi, le CNRD devrait-il « publier un chronogramme de la transition pour clarifier et cibler les actions des entités gouvernementales, des partis politiques, de la société civile et des autres parties prenantes, afin de renforcer la confiance et la participation des citoyens et de garantir ainsi le succès de la transition. » Mieux, « publier la liste nominative des membres du CNRD dans un souci de transparence et du renforcement de la confiance entre les Guinéens. »
Bonne lecture de l’intégralité de la déclaration du NDI…