A la veille de la convention du RPG arc-en-ciel, des responsables des sections, sous sections, comités de base, mouvements de soutien, structures d’appui et structures parallèles, désapprouvent toute tenue de convention, ce 31 mars à Conakry. Ils invitent le bureau politique à annuler ce «simulacre» de convention.

«Nous constatons avec amertume que la mise en place du soi-disant Conseil exécutif provisoire, des fuites en avant sont enregistrées dans les activités politiques du parti. Cela s’explique par l’envoi des missions politiques secrètes à l’intérieur du pays pour désorienter les militants et les responsables des objectifs réels du parti », explique la déclaration.

Le porte-voix, Sadou Savané, indique que ces missions n’ont pour objectifs que de convaincre des responsables sans le «consentement» des différentes bases sur le choix de l’ancien Premier ministre à la tête du parti. La finalité de ces «manœuvres» est l’organisation d’une convention extraordinaire «sans aucune base juridique légale» et en «violation flagrante» des textes du parti. Pour eux, Ibrahima Cas-Sorry Fofana chercherait à se protéger de la justice, à ce moment où la CRIEF, Cour de répression des infractions économiques et financières entend les anciens dignitaires du régime du Prési Alpha Grimpeur.

«Nous déplorons l’achat de conscience de la part de certains membres du bureau politique national. La tenue de toute forme de convention serait considérée comme un acte de division orchestrée par des membres du bureau politique à la solde d’Ibrahima Kassory Fofana », indique la déclaration.

Les responsables exigent l’annulation «immédiate de la fameuse convention pour le maintien de l’unité d’action du parti. Nous exigeons la poursuite de la restructuration déjà entreprise afin qu’elle aboutisse à la tenue d’un congrès. Car, nous sommes persuadés que seule la tenue d’un congrès permettra aux différentes structures de choisir librement leurs représentants ».

Pour eux, le choix de Kassory Fofana à la tête du Conseil exécutif provisoire «est loin d’être celui du président du parti Alpha Condé. D’ailleurs, ce choix conduirait le parti à une implosion ». Ils accusent l’ancien Premier ministre d’avoir orchestré un abus de confiance en fusionnant son parti, GPT, au sein du RPG arc-en-ciel. «Il vous souviendra également que le 5 septembre 2021, pendant que nous étions tous partagés entre déception et tristesse, il fut le seul parmi les anciens dignitaires à se servir copieusement d’un plat au chapiteau du 2 octobre », fustigent-ils.

 Yaya Doumbouya