Il faudrait juste ajouter quelques informations quotidiennes relatives aux comportements et même aux orientations que les différents dirigeants qui se sont succédé à la tête de l’État guinéen ont données comme consignes ou ont prises comme décisions, pour mesurer l’impact très négatif sur la vie économique, sociale et politique de nos populations.

En effet, il n’est un secret pour personne que le premier président, Ahmed Sékou Touré, a eu un discours haineux pour la communauté peule en Guinée, il avait même supprimé les bourses d’études pour les étudiants peuls à l’étranger. Ensuite, les principaux leviers de commandement du pays étaient réservés à sa famille et à sa belle-famille. Avec le général Lansana Conté, également, il y a eu des méthodes similaires de gestion de l’administration. Conté avait dit qu’un « parent peut te tromper, mais ne te trahit pas ». C’est ainsi que comme Sékou, le recrutement des forces défense et de sécurité était réservé prioritairement aux parents. Avec Koro Alpha, les divisions, les discriminations et les stigmatisations sont devenues un véritable mode de gouvernance. Il est évident, qu’il ne reste aux Guinéens que de tirer les leçons de cet enseignement de Nelson Mandela lorsqu’il dit que «la mentalité de représailles détruit l’État, tandis que la mentalité de tolérance construit la nation.»

A quand la justice et l’équité chez nous, pour que le pardon les accompagne, afin que le vivre ensemble soit une réalité et que le développement économique, social et harmonieux soit pour tous ?

Bokar Bokum