La difficulté pour les diplômés d’accéder à un emploi décent est de toujours. Le Président de la transition a donc demandé au ministère du Travail et de la Fonction Publique, de mettre en place, une base des données pour recruter les diplômes en quête d’emploi.

Des milliers de diplômés du supérieur font dans le commerce, la couture, le transport, etc. La volonté du colonel Mamadi Doumbouya à intégrer ces jeunes à la Fonction Publique redonne l’espoir à bon nombre. Abdoulaye Magassouba, est un diplômé en Histoire de l’Université Général Lansana Conté  de Sonfonia, il fait taxi-moto: « J’ai obtenu mon diplôme il y a de cela 5 ans. Depuis, je postule partout, mais en vain. Tu déposes ton dossier dans une entreprise, elle te promet de te téléphoner. Mais ne le fera jamais. En 2020, mon frère m’a offert cette moto, je me débrouille avec. Mais je cherche toujours un emploi et j’espère surtout que l’initiative du Président de la transition portera.»

De ressources naturelles, la Guinée ne manque pas. Le Guinéen vit toujours dans la pauvreté. Charles Thomas, diplômé en Droit se dit réjoui de l’idée du Colonel Mamadi Doumbouya : «Notre pays regorge d’importantes quantités de ressources naturelles. Les diplômés ne devraient pas chômer avec tout cela. Face à ce manque d’emploi, ils sont contraints à l’émigration clandestine avec son cortège de morts. On pourrait pourtant bien vivre dans notre pays, donc je ne peux que me réjouir de l’annonce du Président de la transition, car nous souffrons.»

Les diplômés manifestent leur enthousiasme. «Les prières des diplômés pour le travail sont peut être entendues. Je ne raterai cette occasion pour rien au monde. J’ai longtemps et vainement cherché un emploi, et on me dit qu’il y a une chance d’être recrutée qui plus est, à la Fonction Publique, je prends cela très au sérieux», déclare Elisabeth Kalivogui, diplômée en Droit.

Plusieurs initiatives sont prises par les autorités de la Transition en vue de favoriser l’employabilité des jeunes diplômés. Outre la présente initiative, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation avait organisé des journées de concertations en janvier dernier, pour revoir les filières et programmes afin de résoudre le problème de chômage.

Fatoumata Condé