Il est accusé d’être à l’origine du chahut sur l’intronisation d’Ibrahima Cas-Sorry Fofana le 10 mars au siège du Rpg arc-en-ciel, Malick Sankhon, du polit bureau, affirme n’y être pour rien : « Si de la France, je suis capable de perturber ce qui se passe en Guinée, c’est qu’on me rend réellement fort de quelque chose dont je ne suis pas auteur. Je suis membre fondateur du Rpg arc-en-ciel. Si on dit que je perturbe ce qui se passe au Rpg arc-en-ciel, franchement c’est au-dessus de tout ce que je peux imaginer ». Un audio où il échange avec un certain Ibrahima Kalil Konaté, l’incrimine ? L’ex-dirlo de la CNSS, Caisse nationale de la sécurité sociale, s’explique : « Je ne converse avec personne. Je ne sais pas comment ils ont réussi à faire ce montage. On est en train de déplacer le problème. L’audio n’est pas de moi, ce n’est pas vrai ».
Malick Sankhon jure la main sur le palpitant que ce sont des imposteurs qui sont derrière tout ça. « Ils veulent être à la tête du parti sans passer par la voie légale. Qu’on ne me rende pas responsable de ce qui s’est passé. Je demande à tout le monde de se calmer et d’accepter d’aller au congrès. Celui qui sera choisi dirigera le Rpg arc-en-ciel. Sans cela, le parti va imploser et chacun va retrouver à sa cabane. Qu’on accepte d’aller au congrès, sinon je ne me reconnaitrai plus dans le parti ».
« Nous avons mal gouverné »
Après onze ans, Malick Sankhon serait aperçu que le Rpg arc-en-ciel n’a pas bien géré. « S’il y a eu l’événement du 5 septembre, ce que nous avons mal gouverné. J’assume ma part de responsabilité. Ceux-là qui ont fait qu’il y a eu le coup de force, jamais je ne serai avec eux ». Et d’expliquer le contexte : « On a tué toutes les forces intermédiaires du pays : syndicat, société civile, opposition. La seule force qui restait en face, c’était l’armée. Donc, dès l’instant où il y a dysfonctionnement, c’est le seul groupe qui est là à prendre le pouvoir. Très sincèrement, je demande pardon aux Guinéens, du fond du cœur. Je n’ai jamais voulu que notre pays soit dans une telle situation ».
Yaya Doumbouya