Le défilé des leaders politiques devant le médiateur de la CEDEAO Thomas Boni Yayi se poursuit ce jeudi 25 août à l’hôtel Kaloum. Cette fois, avec la participation des grandes formations politiques, ANAD (Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie), la coalition de l’Union des Forces Républicaines et le RPG arc-en-ciel et ses alliés. Dans cette matinée, le médiateur a reçu l’Alliance des démocrates pour la renaissance de la Guinée (ADRG), dirigée par Bah Oury, président de l’UDRG, la coalition APAV (Alliance des partis pour la victoire) et la coalition Copadeg (Coalition des partis pour le développement de la Guinée) pilotée par Saliou Bella Diallo.
Ces acteurs sont tous d’accord que le dialogue pour une transition réussie est nécessaire. D’où l’avis de Bah Oury qui a indiqué que cette rencontre a révélé que ce qui est le plus important, c’est la nécessité de décrisper la situation politique interne guinéenne. Et pour cela, dit-il, il faut «travailler à rechercher les voies et moyens de faire en sorte que l’ensemble des acteurs politiques et sociaux puissent se concerter, dialoguer, parler le même langage pour accompagner une transition concertée et réussie. » Et il appelle au dialogue : « Il y a des propositions, mais c’est prématuré de les sortir. Il faut laisser le Médiateur le soin de trier entre ce qui est faisable et ce qui est pertinent. Le Médiateur attend d’une implication active de concertation et du dialogue, en République de Guinée et l’ensemble des autres composantes politiques et sociales pour apaiser la situation, et pour permettre à la Guinée (d’être) dans un environnement beaucoup plus stable. Ce qui est attendu, il y a de la volonté du médiateur de la CEDEAO de faire avancer le processus politique guinéen, dans une dynamique de paix et de stabilité par le biais du dialogue, de la concertation. Egalement, il faut prendre en compte que pour cela, il faut que tous les acteurs soient animés de la même intention pour aller dans cette direction. Si certains acteurs majeurs estiment dédaignés, il va de soi que l’esprit de dialogue ne sera pas tôt au rendez-vous ». Or, aujourd’hui la majorité des Guinéens veulent le dialogue.
Au moment mettions cette dépêche en ligne, le médiateur s’entretenait avec la délégation de l’ANAD.
Ibn Adama