Après les religieux, Thomas Boni Yayi, médiateur de la CEDEAO en Guinée, a rencontré les coalitions des partis politiques à l’hôtel Kaloum, ce mercredi 24 août. Au menu, la conduite de la transition dans un contexte de crise entre les acteurs. Sur les 22 coalitions politiques, les grandes formations ont joué aux abonnés absents. Il s’agit de l’ANAD (Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie), dirigée par l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée), la coalition de l’UFR (Union des Forces Républicaines), le RPG arc-en-ciel et alliés. La Coalition pour la rupture (CPR) de Faya Mini-mono a été la première à rencontrer le médiateur, vers 16h 30. A la sortie, Faya Millimouno, la boss du Bloc Libéral (BL), a indiqué que les Guinéens devaient pouvoir se parler, régler les problèmes entre eux. Comme il a été demandé qu’un médiateur vienne nous aider, le leader du BL dit avoir décliné les préoccupations de sa coalition. «Les questions nous ont été posées sur le cas de ceux qui sont en prison et à l’extérieur, ce qu’il faut pour avoir tout le monde autour de la table. Nous avons promis de leur déposer, dans les minutes qui suivent, un mémo accompagné du chronogramme. (…) Du moment où les acteurs politiques et sociaux ont accepté que la CEDEAO désigne un médiateur et que celui-ci soit disposé à travailler avec nous nuit et jour, qu’il ne comprend pas pourquoi, à chaque fois qu’on annonce l’arrivée du médiateur, on voit des calendriers de manifestation sur les réseaux sociaux. Des manifestations qui continuent à coûter la vie aux guinéens. On en veut, pour l’exemple, la dernière qui nous a fait perdre 5 de nos compatriotes. Le souci, c’est effectivement de s’assurer que nous privilégions le dialogue. Maintenant que ce dialogue a commencé, chacun sera entendu et une synthèse sera faite, on verra la suite, comment les gens vont être organisés selon les préoccupations qui auront été exprimées par les uns et les autres. » Et le défilé devant le médiateur continue.
Ibn Adama