Ses soutiens commençaient à croire en sa libération ce mercredi 13 octobre, ils sont déçus. Le Cas-Sorry Fofana va continuer son séjour en prison. Ainsi, en a décidé la Chambre spéciale de contrôle de l’instruction de la CRIEF (Cour de répression des infractions économiques et financières). Elle donne raison au Parquet spécial près la CRIEF qui avait interjeté appel après qu’un juge de la Chambre de l’instruction a décidé de ne pas renouveler le mandat de dépôt du prési du Conseil exécutif provisoire du RPG arc-en-ciel, Ibrahima Cas-Sorry Fofana.

Ses avocats qui dénoncent un dossier vide, crient à une injustice : « L’ordonnance-là ne pouvait pas être infirmée parce qu’elle avait pris en compte l’état de santé de Dr Kassory. Le problème, c’est que le dossier est vide, on l’accuse de tout : détournement de deniers public, blanchiment d’argent… On le maintient en détention, mais il n’y a rien. Nous demandons justice maintenant, qu’il soit jugé dans un délai raisonnable parce qu’on ne peut pas le faire taire. Malheureusement, la Chambre de contrôle n’applique pas la loi, elle est là uniquement au service du parquet très spécial. La CRIEF a déçu le peuple de Guinée», s’exclame maître Sidiki Bérété, un des avocats de l’ancien Premier ministre.

Il décide de se pourvoir en cassation contre cette décision de maintenir leur client en détention : «Elle est dénuée de tout fondement juridique. La Cour suprême va trancher, parce que c’est elle qui nous reste». 

Ibrahima Cas-Sorry Fofana, incarcéré à l’hôtel cinq étoiles de Coronthie depuis avril dernier, est soupçonné par le parquet spécial près la CRIEF d’avoir détourné plusieurs millions de dollars américains pendant les dix années de l’Alphagouvernance. Des accusations que lui et ses avocats rejettent en bloc.

Yacine Diallo