Pour dénoncer la « gestion unilatérale de la transition, et exiger le retour rapide à l’ordre constitutionnel », le FNDC (Front national pour la défense de la Constitution) appelle à manifester sur le Grand-Conakry ce jeudi 20 octobre. Le Front veut également s’opposer « aux tueries des militants pro démocratie, les arrestations arbitraires des leaders du FNDC, politiques et citoyens ».
Une fois encore, l’axe Kobaya – Taouyah a fait la sourde oreille à l’appel du FNDC. Contrairement à la route LePrince, qui enregistre des échauffourées à plusieurs endroits, sur la Corniche-nord, c’est le calme absolu.
De Taouyah à Foulamadinah, en passant par Kipé, Lambanyi et Kobaya, aucune barricade, aucun manifestant, ni même les traces des forces de l’ordre. Bien loin des embouteillages habituels qui la caractérisent, mais les activités vont à bon train sur cet axe. Les magasins, boutiques, stations-services et les banques sont restées ouvertes. Ce qui fait le bonheur des étalagistes qui vaquent également à leurs occupations habituelles.
Au moment où les jeunes manifestants continuent à se faire entendre sur la route LePrince, empêchant toute circulation entre Cosa et Bambeto, Sonfonia et Cimenterie, c’est tout le contraire sur la Corniche-nord (Taouyah, Kipé, Lamabanyi, Cobaya), c’est le calme absolu offrant ainsi la parfaite issue de secours aux détenteurs d’engins roulants.
Sur l’axe LePrince, dans son premier bilan de la journée de manifestation, le FNDC déplore « cinq blessés par balles dont un cas critique après avoir reçu la balle à l’abdomen à Wanindara ». Il rapporte que « des unités de la police et de la gendarmerie ont été déployées, avec des civils en appui, tout au long de l’itinéraire de la marche sur l’autoroute Fidel Castro, et la route Leprince pour empêcher les citoyens de rejoindre le point de regroupement… ».
Le comité d’organisation du FNDC n’a pas manqué de « saluer la détermination des citoyens pro démocratie à participer à cette marche pacifique ».
Abdoulaye Bah