Les avocats de la partie civile ont tenté de démontrer que Marcel Guilavogui ne souffrait pas. Maître Macky Touré de la partie civile a rappelé que ceux qui l’accusent, disent avoir des témoins. Est-ce que lui Marcel peut indexer ou dire le nom d’un témoin que le 28 septembre 2009, il était au camp ? «Je ne peux pas », répond l’accusé. Un autre avocat de la partie civile, Maître Gilbert, de poser la question de savoir si Marcel a un groupe parmi les éléments de la garde présidentielle et s’il était parti avec eux dans son village une fois. « Je suis allé avec quelques amis au village, mais avec permission », rétorque l’accusé.

La défense réplique

Les avocats de la défense ont essayé de déconstruire les arguments de la partie civile. Ainsi, Maître Sidiki Bérété a posé la question à l’accusé : « Quand vous êtes allés au village, est-ce qu’il y a eu des morts ? »  « Non », ce dernier.  «On vous accuse d’avoir tué, est-ce qu’on vous a montré un seul plaignant ? »   « Non ! » « On vous a montré une femme que vous avez violée ? » L’accusé de répondre : « Non !»

« Alors on veut nous faire croire ici, qu’aller au village est un crime, ou ça constitue une infraction », dit Maître Bérété. Avant de se faire rappeler à l’ordre par le président du tribunal qui lui a demandé de poser des questions au lieu de faire des commentaires. Maître Sidiki Bereté pense que le rappel incessant à l’ordre du président du tribunal est un musellement. «Nous n’accepterons pas l’humiliation », rétorque l’avocat et de clamer que le droit de la défense est à respecter.

Audience suspendue

Cette insistance de l’avocat à répondre au président du tribunal a entraîné la suspension de l’audience pendant plus d’une heure.

Au moment où nous mettions sous presse, le bâtonnier de l’ordre des avocats, le premier président de la cour d’appel et les avocats des deux parties étaient au bureau du président du tribunal, pour tirer au clair cette affaire ou aplanir les divergences.

Ibn Adama