Après le parquet, la partie civile, en l’occurrence Maître Alpha Amadou DS Bah, a indiqué que la défense a commencé le procès par un faux débat, en disant d’annuler l’ordonnance de renvoi. Me DS Bah se contente de la réplique du procureur qui a démontré le non fondé de ladite demande. Concernant la récusation de l’ONG AVIPA, l’avocat parle d’ «interprétation erronée », soulevée par Me Bérété qui a dit qu’une ONG devrait exister 5 ans, avant la commission des infractions. Me DS Bah dément cette affirmation. C’est plutôt le contraire, c’est quand l’ONG a 5 ans d’existence. Or, précise l’avocat de la partie civile, l’Avipa a été créée au lendemain des événements du 28 septembre 2009, donc elle 13 ans d’existence.
Parlant de la FIDH et de la CPI, Maître Alpha Amadou DS Bah considère cela comme des diatribes contre les ONG Internationale. Il demande au président du tribunal d’ignorer cela. Après avoir rendu hommage à feus Thierno Maadiou Sow et Abdoul Gadhiri Diallo, tous anciens présidents de l’OGDH, il a remercié les parties au procès, surtout Dieu, pour ce jour de procès, Me Hamidou Barry a indiqué que l’avocat vise les parties de la loi qui l’arrange. Il fait allusion à la demande nullité de l’ordonnance de renvoi évoquée par les avocats de la défense. «Quand on dit que la CPI fait pression, alors que la Guinée a ratifié le statut de Rome en 2003 avant le 28 septembre 2009, comment on peut la mettre en cause ? Nous devons être fiers, parce que nous sommes en train d’expérimenter le principe de complémentarité. »
Maitre Martin Pradelli se dit inquiet, parce que les avocats de la défense soulèvent l’irrecevabilité des associations qui défendent les victimes. «Si on dit qu’une association des victimes doit se constituer avant la commission des faits, cela n’a aucun sens. Selon la question, la constitution de partie civile ne peut pas faire l’objet d’exception. Je ne m’attendais pas à une telle demande. Je vous demande, monsieur le président, de rejeter purement et simplement cette exception soulevée ». Quand les avocats de la défense demandent à ce que les rapports médicaux soient rejetés, l’avocat Martin Pradelli rétorque que ces rapports ont été établis par des médecins compétents.
Ibn Adama
Envoyé spécial