Le procès des massacres du 28 septembre 2009 a repris ce mardi 11 octobre au tribunal  de Dixinn délocalisé à Kaloum. A la barre, Moussa Tiegboro Camara, ancien ministre secrétaire général à la présidence chargé des services spéciaux, de la lutte contre le grand banditisme et de la drogue. Le président du tribunal avait promis d’exhiber les cassettes et CD produits comme pièces à conviction, mais il a montré le sac les contenant, tout en disant qu’elles seront traitées et mises à la disposition de tout le monde. Les avocats de la défense ont indiqué qu’ils  n’ont pas connaissance de leur contenu. Ils estiment que ce sont des pièces du dossier qui doivent être mises à la disposition de toutes les parties. Sinon, il faut les écarter de la procédure. Le parquet rétorque que ces pièces à conviction ne sont pas à sa disposition. Elles sont gradées par le tribunal. Le procureur pense que c’est dans cette phase de jugement que le contenu doit être discuté contradictoirement.

Les avocats de la partie civile s’étonnent que leurs confrères de la défense s’agrippent sur cette question de pièces alors que le tribunal a promis  de les traiter et les mettre à la disposition de tout le monde. Ils estiment que c’est une manière de retarder le procès. «Comment peut-on demander d’écarter des pièces qui n’ont pas été présentées aux accusés. Le moment n’est pas opportun à ce stade de demander le rejet de ces pièces», a lancé un avocat.

Le président du tribunal a tranché en disant qu’à cette « phase, les pièces ne peuvent pas être écartées ». Au moment venu, leur contenu sera exhibé devant tout le monde. Il a ordonné la continuation des débats.

Au moment où nous mettions en ligne, la partie civile interrogeait l’accusé à la barre, Moussa Tiegboro Camara.

Ibn Adama