L’interrogatoire de Marcel Guilavogui continue. A la question de Maître Sidiki Bérété de savoir comment il aurait été dépossédé de son domicile, en vue d’obtenir sa liberté, Marcel Guilavogui explique qu’en 2014, sous le régime d’Alpha Condé, lors des réunions communautaires, Emilie Koïvogui, ex-femme d’Alhousseine Makanéra (ancien ministre l’Information), l’a rassuré qu’elle pouvait obtenir sa liberté. Mais à condition qu’il signe un papier cédant sa maison. «Puis qu’ils étaient au pouvoir », accuse-t-il. D’où la « complicité » de celle-ci, pour l’expropriation de son unique maison à Conakry. «Quand j’ai signé le papier, j’ai été libéré pour une semaine, que je ne devais pas quitter Conakry. Un jour, la femme de Makanéra m’a appelé d’aller manger chez elle. C’est dans la cour de Makanéra qu’on m’a arrêté à nouveau, pour me ramener à la maison centrale. Je n’ai fait qu’une semaine dehors », a affirmé Marcel Guilavogui. «La maison coûte combien ? » « 430 millions de francs guinéens », répond Marcel. Le procès est renvoyé au mercredi 19 octobre, avec la parole à la défense.
Mamadou Adama Diallo