Vendredi 30 septembre, la Confédération africaine de football (CAF) a retiré l’organisation de la CAN-2025 à la Guinée. Elle invoque un défaut de préparation dans les infrastructures sportives et les équipements adaptés pour justifier sa décision. Lundi 3 octobre, le gouvernement guinéen qui avait fait de l’organisation de la CAN-2025 un « intérêt national et prioritaire », s’est montré très déçu de la décision. Le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, dénonce un « lobby financier et des préjugés à l’encontre de la Guinée ».

Lors d’un entretien avec l’Agence France presse (AFP), lors de son récent passage à Paris, Ousmane Gaoual Diallo dit que « c’est une déception, parce que, encore une fois, comme dans beaucoup d’organisations internationales, le lobby financier est plus puissant que les réalités ». Il sous-entend que ce retrait est avant tout une affaire de gros sous et fait remarquer que « nous sommes à presque trois ans de l’échéance». Pour prouver que la Guinée aurait pu être dans le délai, le ministre porte-parole déclare que «les plus grands stades qu’on construit aujourd’hui se construisent en 24 mois. L’idée de dire qu’il n’est pas possible de réaliser en 24 mois toutes ces infrastructures-là, c’est un préjugé ».

Il s’apitoie sur le sort de la Guinée : « Malheureusement, c’est comme cela que le football est géré. Ce n’est pas seulement sportif, il y a d’autres réalités qui entrent dans les décisions. Les Guinéens sont déçus, car le Président de la Transition a mobilisé énormément d’énergie et de moyens financiers pour faire de cet évènement-là une priorité présidentielle ».

Mais le porte-parole n’est pas fataliste. Pour lui, le côté positif dans cette décision de la CAF est que «le Président de la transition est décidé à poursuivre les investissements qui sont annoncés dans les infrastructures routières et immobilières ». Selon lui, pour être champion, il faut tomber plusieurs fois et se relever à chaque fois. « Nous prenons cela comme un défi pour les Guinéens de faire en sorte que leur pays puisse remplir des critères qui permettent d’organiser une compétition. La déception, elle est là, mais c’est une déception encourageante», a-t-il conclu.

La Guinée de Mamadi Doumbouya a manqué donc son rendez-vous 2025. La CAF a annoncé une dizaine de candidatures dont le Maroc, le Nigeria ou encore le Sénégal. Pays hôte du CHAN-2023, l’Algérie, quant à elle, s’est officiellement déclarée candidate le samedi 1er octobre.

Abdoulaye Bah