«Je crois que l’espoir est permis, il n’y a pas d’inquiétude. Et la CEDEAO est vraiment décidée à faire en sorte que la paix règne en Guinée de manière à ce que ce pays prenne son envol». Tels sont les propos de Thomas Yayi Boni, ancien président du Bénin, médiateur dans la crise guinéenne. Ils ont été recueillis par la RTG, à sa descente d’avion à l’aéroport de Conakry le mardi 18 octobre.
Le médiateur de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) est à Conakry au moment où une « équipe d’experts de la CEDEAO » séjourne à Conakry depuis le 16 octobre pour, dit-on, évaluer le chronogramme de la transition. Justement, ‘’lors de ces premiers échanges, Bernard Goumou a assuré que son gouvernement n’était pas « figé sur la question de la durée »’’, rapporte nos confrères de Rfi.
La junte militaire au pouvoir qui a déposé Alpa Condé de son 3è mandat le 5 septembre 2021 a misé, en mai dernier, sur 36 mois pour la durée de la transition. Ce chronogramme adopté par le CNT (Conseil national de la transition) n’est pas accepté par la CEDEAO, qui a sanctionné les autorités du CNRD, à l’issue de son sommet extraordinaire tenu en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York le 22 septembre dernier.
C’est pourquoi, au micro de Rfi, le politologue Kabinet Fofana a estimé que «cette approche de la Cédéao a commencé après les sanctions contre le Mali, poursuit Kabinet Fofana, (il s’agit) d’éviter les bras de fer, la survenance au moins en octobre de sanctions lourdes et ciblées contre les autorités de la transition en Guinée. »
Le médiateur dans la crise guinéenne tente donc de désamorcer la crise. Même que le groupe des facilitatrices nationales du cadre du dialogue inclusif a décidé du « report de la session inaugurale du cadre du dialogue inclusif initialement prévue le jeudi 20 octobre 2022 à une date ultérieure. » Arguant que « ce report traduit la volonté exprimée par les facilitatrices et acceptée par le CNRD et le Gouvernement de mobiliser l’ensemble des acteurs socio- politiques autour de la table du dialogue inclusif pour une transition apaisée. »
A sa descente d’avion sur le tarmac de l’aéroport de Conakry, l’hôte de marque (déposée), Yayi Boni, a été accueilli par Morisandan Kouyaté, le ministre des Affaires étrangères et des Guinéens de l’Etranger.
Mamadou Siré Diallo